Libye : soulagement occidental après la reprise des exportations de pétrole

12-07-2018 18:35

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Les Etats-Unis, la France, l’Italie et le Royaume-Uni se sont félicités, le 12 juillet, de la reprise des exportations de pétrole libyen et ont réitéré leur appel à l’organisation d’élections « dès que possible » dans le pays.

« La production de pétrole, les installations et recettes pétrolières libyennes appartiennent au peuple libyen (...) il faut laisser la Compagnie pétrolière nationale travailler au nom de tous les Libyens », ont souligné les gouvernements des quatre pays occidentaux en première ligne sur le dossier libyen dans une déclaration conjointe.

Les exportations de pétrole ont repris le 11 juillet dans le "Croissant pétrolier" libyen, après plus de deux semaines d’arrêt dû à un bras de fer entre autorités politiques rivales sur la gestion des stratégiques revenus de l’or noir.

Le maréchal Khalifa Haftar, à la tête de l’Armée nationale libyenne, avait remis fin juin la gestion des installations pétrolières sous son contrôle au gouvernement parallèle, installé dans l’est de la Libye.

Les pays occidentaux, l’ONU et l’Union européenne avaient alors rappelé à l’unisson du gouvernement d’union nationale basé à Tripoli, « les droits exclusifs » de la compagnie nationale de pétrole à exporter le pétrole.

Les quatre pays occidentaux ont aussi mis l’accent sur la nécessité de poursuivre les efforts vers une transition politique dans ce pays, toujours plongé dans le chaos sept ans après l’intervention occidentale qui a conduit à la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

« Nous sommes solidaires des dirigeants libyens qui travaillent en vue d’un processus politique inclusif (...) qui conduira à des élections nationales crédibles, pacifiques et bien préparées dès que possible », ont-ils relevé, sans mentionner le calendrier arrêté lors de la conférence de Paris, le 29 mai dernier.

Le président français, Emmanuel Macron, avait alors obtenu des quatre principaux protagonistes de la crise un accord pour l’organisation d’élections le 10 décembre, une échéance jugée ambitieuse par nombre d’observateurs au vu des rivalités entre fractions sur le terrain.

 

Nestor N'Gampoula et l'AFP

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