Economie mondiale : la prévision du FMI maintenue

Mardi 17 Juillet 2018 - 13:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La guerre commerciale entre les Etats-Unis et ses partenaires pourrait, cependant, compromettre à brève échéance la croissance fixée pour 2018 à 3,9%, a annoncé, le 16 juillet, l’institution financière.

Le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué que pour le moment, la projection de croissance des deux premières économies du monde - les Etats-Unis et la Chine au cœur d’une guerre commerciale sans merci – reste inchangée pour cette année. Pour être précis, il estime désormais que la croissance des pays avancés devrait s’établir à 2,4% (-0,1 point) avec les Etats-Unis faisant la course en tête (+2,9%) grâce à la réforme fiscale adoptée fin 2017 qui s’est traduite par une baisse d’impôts pour les ménages et les entreprises.

S’agissant de la zone euro, le FMI a abaissé encore davantage sa prévision (-0,2 point à 2,2%) avec des estimations moins optimistes pour l’Allemagne (-0,3 point à 2,2%), la France (-0,3 point à 1,8%) et l’Italie (-0,3 point à 1,2%). L’institution note « un ralentissement de l’activité économique plus marqué que prévu au premier trimestre » pour les deux premiers et les incertitudes politiques qui ont pesé en Italie.

En ce qui concerne le Japon, dont la croissance devrait s’établir à 1% (-0,2 point), il est signalé que ce pays a enregistré une consommation et des investissements atones au premier trimestre. Toutefois, note le FMI, l’économie devrait se renforcer le reste de l’année. Au Royaume-Uni, cette croissance va passer de -0,2 point à 1,4%, et ce, même si les termes du « Brexit » demeurent confus « en dépit de mois de discussions », prévient le chef économiste, Maurice Obstfeld. Il relève, par ailleurs, que des ruptures d’approvisionnement et les tensions géopolitiques ont contribué à faire grimper le prix du pétrole, ce qui bénéficie aux pays exportateurs comme la Russie ou les pays pétroliers du Moyen-Orient mais a pénalisé des importateurs tels que l’Inde dont la croissance est désormais estimée à 7,3% (-0,1 point).

Dans ses prévisions de croissance mondiale, le FMI aborde aussi la situation dans la région Amérique latine et Caraïbes, en se montrant nettement moins optimiste avec une prévision de 1,6%, soit 0,4 point de moins que lors de sa prévision de printemps. Cette nouvelle estimation reflète les difficultés des deux économies clés de la région, l’Argentine et le Brésil. La première a, d’ailleurs, obtenu récemment une aide financière du FMI, alors que la seconde pâtit encore des effets de grèves et de l’incertitude politique.

Pour Maurice Obstfeld, économiste en chef du FMI, « le risque que les tensions commerciales actuelles s’intensifient encore - avec un impact négatif sur la confiance, les marchés et l’investissement - représente à court terme la menace la plus grande pour la croissance mondiale »

Le FMI a, en outre, annoncé que la prévision mondiale pour 2019 reste inchangée par rapport aux prévisions de printemps. Ce qui cache de grandes disparités puisque le Fonds a abaissé celle des pays avancés dont le Japon, l’Allemagne, la France, l’Italie et le Royaume-Uni.

 

 

Nestor N'Gampoula

Notification: 

Non