Recherche scientifique : le projet Bio fertilisants veut s’implanter au Congo

Samedi 28 Juillet 2018 - 19:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L'initiative a été présentée au ministre de tutelle, Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, le 27 juillet à Brazzaville, par le directeur général de la société Les Doigts verts Congo, Chérubin Fortuné Nkounkou.

 

Les problèmes de protection et de sauvegarde de l’environnement se posent avec acuité dans plusieurs pays du monde. Consciente du fait que les déchets ménagers dans le pays ne sont pas bien valorisés, la société Les doigts verts Congo veut, à travers son projet, valoriser ces déchets, les transformer en bio fertilisants pour l’agriculture. « Nous visons une agriculture biologique, dans le cadre du développement durable, pour éviter tout ce qui est pesticide. C’est un bon élément pour nous d’avoir des bio fertilisants qui vont servir demain aux  paysans, à l’agriculteur et à l’industriel qui veulent pratiquer l’agriculture », a expliqué Chérubin Fortuné Nkounkou à sa sortie d’audience avec le ministre en charge de la Recherche scientifique, en présence de ses partenaires français de la société Strat.

Selon lui, le projet « Bio fertilisants » se développera en faisant une sensibilisation des ménages et des commerçants. Ainsi, un tri des déchets organiques se fera avant de les transformer au bénéfice des agriculteurs. En effet, la société Les doigts verts Congo, un groupement d’intérêt économique, transformera les déchets qu’elle donnera par la suite aux distributeurs traditionnels des produits agricoles.

Partenaire de cette société, le président de la société Strat, Eric Martin, a, de son côté, précisé au ministre que sa mission consiste à structurer l’agriculture congolaise. Le but ultime étant de la valoriser, d’après lui, ce secteur énorme,  riche et  productif. « Aujourd’hui au Congo, c’est le plus offrant qui gagne le produit alimentaire et l'écoule vers le consommateur. L’agriculteur n’est pas rémunéré alors que sa fonction de rémunération est majeure. Tous les pays en voie de développement doivent développer leurs cultures vers l’autonomie alimentaire et c’est l’enjeu du futur pour les années 2030, 2050 à plus », a estimé le président de la société Strat.

En signant les accords de la Cop 21, le Congo devrait  s’engager sur un futur de développement durable et écologique par rapport au patrimoine alimentaire national. Ainsi, l’enjeu de ces sociétés est de développer l’agriculture biologique, former les paysans, faire une transformation de la production avec un aliment sain à prix payé constant. A en croire le patron de Strat,  pour lutter actuellement contre l’immigration et la pauvreté, la fonction agricole est le vrai enjeu du développement économique d’un pays. C’est en cela  qu’il entend investir pour  accompagner l’agriculture du Congo avec ses paysans.

Le ministre Coussoud-Mavoungou a, pour sa part, assuré le directeur de la société Les doigts verts Congo que son département ne ménagera aucun effort pour les accompagner de bout en bout. « Vous avez conçu une dynamique de bio fertilisants  qui devrait nous donner la possibilité d’avoir une santé saine et je crois que notre tâche est de vous accompagner véritablement. Vous êtes un interlocuteur de bonne facture pour vous accompagner sur tous les plans », a insisté le ministre de la Recherche scientifique et de l'innovation technologique.

 

Lydie Gisèle Oko et Rude Ngoma (stagiaire)

Notification: 

Non