Elections de décembre : après Bruxelles, l’opposition se déporte à Johannesburg

Mardi 18 Septembre 2018 - 19:15

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Les leaders présents en terre sud-africaine ont fait, le 18 septembre,  un plaidoyer pour des élections libres, démocratiques et inclusives en République démocratique du Congo (RDC), à l'intention des membres du directoire du Congrès national africain (ANC) avec lesquels ils ont conféré.

L’échéance du 23 décembre approche à grand pas. Au niveau de l’opposition, l’heure est aux dernières consultations pour s’accorder sur un programme commun de gouvernance que pourra piloter un candidat consensuel. Les grandes manœuvres ont commencé et, visiblement, le bout du tunnel est encore loin, à moins de quatre mois de la tenue des scrutins. Cela dérange. C'est ainsi qu'après Bruxelles où ils se sont rencontrés pour poser les prémices de ce qui constitue, pour eux, une préoccupation majeure, à savoir l’unité de l'opposition face à l'enjeu présidentiel qui se dessine, cette fois-ci, les opposants ont mis le cap sur Johannesburg, en Afrique du Sud. Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba, Vital Kamerhe, Martin Fayulu et Adolphe Muzito auraient constitué l’ossature de la délégation  qui s’est rendue en Afrique du Sud, à l’invitation du bureau de l'ANC, le parti au pouvoir.

Les opposants congolais ont tenu à capitaliser leur présence en terre sud-africaine pour faire un plaidoyer en faveur des élections libres, démocratiques et inclusives. Adolphe Muzito et ses amis ont sollicité que le gouvernement sud-africain s’implique davantage dans le processus électoral en RDC en faisant pression sur Kinshasa qui, d’après eux, ne jouerait pas franc jeu. Ils ont trouvé en face d’eux des interlocuteurs attentionnés qui ont réitéré leur appui au processus électoral  en RDC. La délégation de l’ANC à cette rencontre, conduite par le secrétaire général, Ace Magashule, a exprimé ses inquiétudes quant à ce processus politique. « Si elle n’est pas résolue en urgence, elle peut conduire le pays au chaos, à l’instabilité et à la violence », peut-on lire dans le communiqué conjoint publié à l'issue des entretiens. L'ANC a, par ailleurs, invité le gouvernement sud-africain « à œuvrer avec le gouvernement congolais et la SADC pour la tenue des élections qui répondent aux prescrits du protocole de la SADC sur les élections ».   

Une convergence de vue s'est dégagée autour de la nécessité d’inciter le gouvernement sud-africain à s’impliquer davantage pour la tenue des élections crédibles en RDC. L’opposition congolaise a insisté pour cette implication accrue de l'Afrique du Sud dans ce processus. L’ANC, un acteur majeur étant donné son rôle historique dans la résolution des problèmes de la région, s’est porté garant pour que cela soit ainsi. Entre-temps, en RDC, l’exécutif national continue de marteler sur la non-ingérence extérieure dans l’organisation des élections du 23 décembre. Les opposants congolais ont promis de se retrouver prochainement en terre sud-africaine pour une nouvelle réunion, cette fois-là pour désigner le candidat commun qui portera leurs couleurs à la présidentielle de décembre.      

      

 

Alain Diasso

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