Transformation de l’Afrique : Akinwumi Adesina expose sa vision

Samedi 10 Novembre 2018 - 11:30

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Le Forum sur les investissements qui vient de se tenir à Johannesburg, en Afrique du Sud, a permis au président de la Banque africaine de développement (BAD) de livrer sa vision sur la manière dont il faut transformer le continent.

Donnant un aperçu des perspectives dont regorgent les secteurs de l'énergie et de l'agriculture en Afrique, Akinwumi Adesina a déclaré : « On s’est toujours interrogé sur qui serait la nouvelle Chine après la Chine. Eh bien, la Chine l'a fort bien compris : c'est l’Afrique. »
Il a, en outre, reconnu que l’Afrique affiche un déficit massif en infrastructures, des ports aux chemins de fer, en passant par les routes, l'électricité et les technologies de l'information et de la communication, indispensables pour stimuler sa compétitivité sur les marchés internationaux.

Dans le domaine des infrastructures, la BAD a indiqué que  l’Afrique se heurte à un déficit de financement oscillant entre soixante-huit à cent huit milliards de dollars par an. Pour le président de cette institution, Akinwumi Adesina, l’Afrique a d’énormes manques mais a aussi d’importantes potentialités, ajoutant: « Mais tout dépend de la façon dont vous voyez les choses, si vous voyez un verre à moitié vide ou un verre à moitié plein. Considérons tous ces défis comme un verre à moitié plein ».

« Quel est le continent où les dépenses de consommation et des entreprises atteindront 5 600 milliards de dollars en seulement sept ans ? Ne cherchez pas bien loin : c'est l'Afrique ! », a-t-il signifié.
En effet, le secteur de l’énergie recèle à lui seul des possibilités d'investissement de l'ordre de trente milliards de dollars par an, en exploitant les vastes ressources de l'Afrique en gaz dans les énergies solaire, hydroélectrique, éolienne et géothermique. Les perspectives d'investissement abondent pour faire du continent  la première région au monde en matière d'énergies renouvelables.
« La Banque africaine de développement pilote le déploiement du programme Desert to Power, afin de développer 10 000 MW d'énergie solaire dans toute la région du Sahel. Laquelle deviendra ainsi la plus grande zone d'énergie solaire de la planète », a assuré le président de la BAD.

Pour l’Africa investment forum, trois-cent-six projets d'une valeur totale de 208,8 milliards de dollars ont été développés. Au cours des trois jours de l’événement, soixante projets et transactions d’une valeur de 40,4 milliards de dollars ont été au cœur des rencontres entre investisseurs et promoteurs, afin d’accélérer la conclusion de transactions et d’éliminer, le cas échéant, les contraintes politiques et réglementaires qui pourraient les freiner.

Plus de trois cent trente investisseurs ont pris part à ces échanges sur les investissements. « Je dois avouer que la demande de la part des investisseurs est énorme, au point que 92 % des investissements qui ont fait l'objet d'échanges ont été sursouscrits. C'est remarquable pour un tout premier forum sur l'investissement », s'est réjoui Akinwumi Adesina.
De fait, l’Africa investment forum entend contribuer à réduire les frais d’intermédiation, à améliorer la qualité des informations et de la documentation relatives aux projets et à renforcer les liens d'engagements entre les gouvernements africains et le secteur privé.

Au cours de cette rencontre, des projets dans divers secteurs ont été mis en lumière : l’énergie, les infrastructures, les transports et les services publics, l'industrie, l'agriculture, les TIC et les télécoms, l'eau et l'assainissement, les fonds et les services financiers, la santé, l'éducation, l'hôtellerie et le tourisme, le logement ainsi que le transport aérien.
 

Yvette Reine Nzaba

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