COP24 : plusieurs décisions attendues pour permettre la mise en œuvre concrète de l’Accord de Paris

Mardi 20 Novembre 2018 - 18:47

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Du 2 au 14 décembre se tiendra à Katowice, en Pologne, la 24e conférence des Parties (COP24) à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc). En prélude à ces assises, la ministre du Tourisme et de l’Environnement, Arlette Soudan Nonault, coordonnatrice technique de la Commission Climat du Bassin du Congo, a animé une conférence de presse, le 20 novembre, à Brazzaville.

L'événement planétaire aura pour enjeux d’établir un ensemble de règles et de procédures applicables pour une mise en œuvre effective de l’Accord de Paris sur le Climat, d’une part, et de lancer un processus de dialogue dit « Dialogue Talanoa », d’autre part. Ce dialogue inclusif, participatif, transparent et constructif devrait faciliter l’émergence de solutions visant à répondre aux trois questions suivantes : Où en sommes-nous ? Où voulons-nous aller ? Comment pouvons-nous y arriver ?

Cette rencontre planétaire permettra également d'harmoniser le contenu et le calendrier des contributions déterminées au niveau national (CDN) des États Parties à travers, par exemple, la comptabilisation des émissions liées à l’agriculture et à la forêt ; faire le bilan des réalisations depuis l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris ; organiser périodiquement le bilan quinquennal mondial des efforts de réduction des émissions des GES ; établir le cadre de transparence et de contrôle en matière de mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le Climat ; structurer les mécanismes de coopération internationale en matière de financement, de transfert de technologies et de renforcement de capacités entre les pays développés et les pays en développement.

La ministre du Tourisme et de l’Environnement a indiqué au cours de cette conférence de presse que la République du Congo qui fait partie du Groupe des 77+la Chine, du Groupe africain et du Groupe Comifac, afin de bâtir des positions communes lors de ces négociations, sera représentée par le chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso, président de la Commission Climat du Bassin du Congo. « L’engagement du président de la République, chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, et son leadership en matière de protection de l’environnement n’est plus à démontrer. Le président de la République s’investit depuis plusieurs années aux côtés de la communauté internationale pour rechercher les solutions concourant aux bénéfices globaux pour le bien de l’humanité tout entière. La dernière intervention du chef de l’État au Forum de Paris sur la paix illustre de nouveau cet engagement », a déclaré la ministre.

Pour le Congo, a-t-elle ajouté, la COP24 sera l’occasion de promouvoir et de rechercher des financements pour la Commission climat du Bassin du Congo et le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, deux initiatives nées à Marrakech lors de la COP22 et dont l’objectif est de contribuer à la lutte contre les changements climatiques. Des financements seront également recherchés pour la gestion durable des écosystèmes forestiers, notamment les tourbières et les mangroves.

La ministre du Tourisme et de l’Environnement a précisé que le département de l’environnement dont elle a la charge prépare activement la participation de la République du Congo à la COP24 à travers une commission technique interministérielle chargée du suivi des COP et de la préparation de la COP 24 qu’elle a mise en place au sein de son ministère. Cette commission a préparé tous les documents nécessaires à une participation efficace du Congo à cette COP, entre autres le document des négociateurs qui porte sur une trentaine de thématiques qui feront l’objet de négociations. Il s’agit de l’atténuation, de l’adaptation, des mécanismes de financement, du renforcement des capacités et de l’éducation, du développement et du transfert des technologies, des pertes et préjudices, de la transparence et de la gouvernance, du dialogue Talanoa, du bilan mondial, de la conformité, du genre et changement climatique, …

Parlant de l’Afrique, Arlette Soudan Nonault a dit que bien qu’il soit le continent qui contribue le moins aux émissions globales, l’Afrique est en même temps l’une des régions les plus vulnérables aux changements climatiques, où des dizaines de millions de personnes subissent, chaque année, les effets néfastes des sécheresses, des inondations, des érosions, des glissements de terrain, du stress hydrique, de l’insécurité alimentaire et d’autres effets secondaires accentués par les changements climatiques. C’est pourquoi l’Afrique devrait recevoir beaucoup plus qu’elle ne reçoit à l’heure actuelle en termes d’appui financier pour l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

La ministre du Tourisme et de l'Environnement lors de la conférence de presse

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