Droits de l’Homme : Amnesty international note des progrès « extraordinaires » en Afrique

Lundi 10 Décembre 2018 - 12:27

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À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’Homme, l’ONG a publié, le 10 décembre, son rapport annuel sur la situation de ces droits dans le monde et notamment sur le continent africain.

En cette journée de célébration des droits humains qui coïncide avec les soixante-dix ans de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, Amnesty international estime que le combat pour les droits humains est encore loin d'être gagné. L'organisation cite le cas de la République démocratique du Congo où la répression des manifestations pacifiques a fait de nombreux morts et blessés cette année.
Amnesty international cite également le Cameroun où Franklin Mowha, une figure de la société civile, a été victime, selon l'organisation, d’une « probable disparition forcée », un cas qu'elle juge emblématique des pressions exercées par le gouvernement pour ne rien laisser filtrer de la situation en zone anglophone.
Au Togo, Amnesty international dénonce l’arrestation de militants pour la démocratie; en Mauritanie, celle de militants contre l’esclavage, juste avant les législatives de septembre dernier. Ces violations des droits humains n'épargnent pas les pays anglophones et lusophones comme la Zambie ou le Mozambique
Dans ce rapport, le Sénégal n’a pas échappé aux critiques en matière de préservation des droits humains. L’ONG a relevé des failles en matière de privation des libertés.
Le directeur exécutif d’Amnesty au Sénégal, Seydi Gassama, estime que la liberté de réunion, encadrée par la Constitution, est toujours « bafouée » dans le pays.
« Les autorités ont interdit plusieurs manifestations pacifiques d’organisations de la société civile et de partis politiques et arrêté des manifestants. En octobre, les forces de sécurité ont utilisé du gaz lacrymogène pour disperser une manifestation pacifique organisée par l’opposition », a-t-il plaidé.
L’ONG salue néanmoins des progrès en Ethiopie, où plusieurs milliers de détenus ont été libérés au premier semestre 2018 et où l’interdiction de plusieurs partis d’opposition a été levée. Autre lueur d'espoir : l’Angola, où l’acquittement de deux journalistes de renom en juillet dernier permet, selon Amnesty international, « d’espérer une amélioration de la protection des défenseurs des droits humains ».
Chaque année, signalons que des sympathisants d'Amnesty international du monde entier se mobilisent et écrivent des millions de lettres pour celles et ceux dont les droits les plus fondamentaux sont bafoués.

 

Yvette Reine Nzaba

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