Congo/Burundi : Jean-Baptiste Biherengende dévoile ses axes prioritaires

Vendredi 14 Décembre 2018 - 13:20

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Le nouvel ambassadeur de Bujumbura à Brazzaville a présenté, le 14 décembre, les copies figurées de ses lettres de créance au ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l'étranger, Jean-Claude Gakosso.

 

Face au patron de la diplomatie congolaise, Jean-Baptiste Biherengende a, d'emblée, souligné l’excellence des relations bilatérales que les deux pays entretiennent depuis trente-huit ans, avant de révéler les différents axes prioritaires à mettre en œuvre durant son mandat.

Si les relations politico-diplomatiques sont au beau fixe entre le Burundi et le Congo, il va falloir tout inventer sur le plan économique, a-t-il souhaité. Les échanges commerciaux, par exemple, sont inexistants, tout comme les liaisons terrestres, aériennes ou maritimes directes entre les deux pays. Malgré leurs bonnes relations diplomatiques, l’accréditation des ambassadeurs dans chacune des capitales n’a jamais eu lieu et aucune session de la Commission mixte n’a été tenue.

Durant sa mission, le nouvel ambassadeur a promis de s’attaquer à l’épineux problème d’exemption de visa. En effet, pour venir à Brazzaville, par exemple, un Burundais doit aller chercher son visa à l’ambassade du Congo au Burundi qui a son siège à Kinshasa, à un jet de pierre de la capitale congolaise, mais à 2 000 km de Bujumbura. Il faut ensuite, a-t-il dit, prendre un avion qui passe par Nairobi ou Addis-Abeba au nord-est du Burundi, avant d’aller vers le Congo, plutôt à l’ouest de ce pays.

Le diplomate burundais a, en outre, indiqué que les deux pays devraient procéder au renforcement de leur coopération, en vue d’accroître les échanges dans le domaine agricole car, l’agriculture et l’élevage « constituent l’un des secteurs clés pour la sécurité alimentaire au Burundi ».

En effet, le Burundi est l’un des pays au monde qui connaît une saison pluviale alternée et assez longue. Son sol est fertile et toutes les cultures vivrières peuvent y pousser sans aucun problème. D’ailleurs, le Burundi est surnommé, par les uns, pays aux mille et une collines et, par les autres, cœur d’Afrique.

Le Congo et le Burundi entretiennent d’excellentes relations, établies  depuis1980 et traduites par de nombreuses rencontres entre les deux chefs d’Etat. La dernière visite de Pierre Nkurunziza à Brazzaville remonte en octobre 2008 et celle de son homologue congolais date de cinq ans. En effet, le président Denis Sassou N’Guesso a séjourné au Burundi du 26 au 28 juillet 2013; trois jours de visite officielle au cours desquels plusieurs accords de coopération ont été conclus.

Mais pour ces deux pays séparés par l’immense République démocratique du Congo, les défis à surmonter pour mettre en place une réelle coopération sont immenses. Il y a plusieurs décennies, le Congo et le Burundi avaient déjà signé des accords de coopération qui sont restés lettre morte. 

 

Yvette Reine Nzaba

Légendes et crédits photo : 

-Jean-Claude Gakosso et Jean-Baptiste Biherengende / Adiac - Entretien entre les deux personnalités / Adiac

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