Contentieux électoral : Martin Fayulu a déposé son recours à la Cour constitutionnelle

Samedi 12 Janvier 2019 - 17:00

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La Haute Cour dispose de huit jours ouvrables pour étudier la requête et formuler un arrêt censé clarifier le jeu politique.

Le candidat malheureux à la présidentielle, Martin Fayulu, s’est rendu le 12 janvier à la Cour constitutionnelle. Objectif : se rassurer que le recours introduit par ses avocats, la veille, avait été bien réceptionné par l’organe attitré et qu’un récépissé en bonne et due forme avait été délivré. Le candidat de Lamuka à la présidentielle s’est fait accompagner par une délégation restreinte des cadres de cette coalition et de la Dynamique de l’opposition au nom de laquelle la requête avait été introduite. « La requête demande l'annulation des résultats proclamant Félix Tshisekedi président de la République. Elle a été introduite hier (vendredi) et aujourd'hui, nous sommes venus récupérer les récépissés de cette requête », a déclaré l'avocat Toussaint Ekombe à la presse, devant les locaux de la Cour constitutionnelle.

La démarche amorcée par Martin Fayulu vise la restauration de ce qu’il considère comme la vérité des urnes; laquelle, selon lui, avait été sacrifiée sur l’autel des intérêts sordides au mépris du souverain primaire. En tant que requérant, ses avocats ont déposé à la Haute Cour toutes les pièces dont les procès verbaux attestant sa victoire électorale. Ces procès verbaux seront confrontés, un par un, à ceux que la Commission électorale nationale indépendante (Céni) va amener afin que la vérité des urnes soit clairement établie.

Martin Fayulu dénonce la falsification des résultats par la Céni qui, de son point de vue, a violé la loi électorale qui prohibe le recours au vote électronique. Cette deuxième compilation, a-t-il déclaré au sortir de la Cour, permettra de rétablir la vérité des urnes. Dans la loi électorale, a-t-il précisé, il est indiqué que les résultats affichés dans les bureaux de vote et repris sur les procès verbaux sont transmis comme tels dans les différents Centres locaux de compilation des résultats. Or, dans le cas d’espèce, a-t-il signifié, la Céni a eu recours aux clés USB pour assurer la transmission des données, ce qui constitue, d’après lui, une entorse à la loi électorale qui interdit le vote électronique.     

La Cour constitutionnelle dispose de huit jours ouvrables pour étudier le recours de Martin Fayulu. Le président de la Commission électorale, Corneille Nangaa, a indiqué dans la nuit de vendredi à samedi que l'investiture de Félix Tshisekedi interviendra le 22 janvier.

Alain Diasso

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