Prison centrale de Makala : une ONG des droits de l'homme se préoccupe de la santé de Moïse Chokwe Cembo

Jeudi 7 Février 2019 - 19:21

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP) exhorte les autorités du pays à répondre positivement à la demande du médecin de la prison et confirmée par un de ses confrères, en vue de l’évacuation du prisonnier malade dans une structure médicale spécialisée de la place ou à l’étranger pour des soins appropriés.

L'ONG de défense des droits de l'Homme s’est dite très préoccupée par la dégradation de l’état sanitaire du député honoraire élu de Sakanya, Moïse Chokwe Cembo, dans la Prison centrale de Makala (PCM), ex-CPRK, où il est incarcéré au pavillon 2, local 7. A en croire cette ONG, citant son équipe qui a effectué une visite à la PCM, le 6 février, le déténu serait dans un état très critique. « Les premiers soins reçus dans l’infirmerie du centre de santé de la prison n’ont pas donné le résultat escompté », a expliqué la FBCP dans un communiqué publié le même jour. La FBCP note, en effet, que le député honoraire a frôlé l’AVC et souffre également d’une forte toux et du paludisme. Il est, en outre, victime d'une perte de mémoire depuis son arrestation. Si rien n’est fait dans l’immédiat, avertit cette association, ça serait le pire. Cette organisation rappelle qu’il y a déjà un dossier de son transfert demandé par le médecin de la prison et confirmé par un autre médecin spécialisé qui a déjà été constitué depuis juin 2018. Mais les autorités de la prison refusent de donner une suite à ce dossier. «L’autorité de la PCM et la justice militaire de la RDC sont en train de négliger », se plaint la FBCP.

La FBCP rappelle que Moïse Chokwe Cembo et son ami, Faustin Sotala, ont été arrêtés depuis le 16 décembre 2016. Les services de sécurité de la Demiap les auraient accusés de complot pour assassiner le chef de l’Etat de l’époque, Joseph Kabila, en connivence avec Katebe Katoto, le frère aîné de l’opposant forcé à l’exil, l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe, dont il était l’avocat. « C’était un motif monté de toutes pièces car, la personne à laquelle ces services ont fait allusion, Katebe Katoko, se promène à Kinshasa sans du tout être inquiété », soutient la FBCP, qui a souligné qu’après un séjour de près de six mois dans les geôles de la Demiap, ces deux personnes avaient finalement été transférées, depuis le 6 mai 2017, à la PCM où elles croupissent jusqu'à ce jour.

Relevant la gravité de l’état de santé de Moïse Chokwe Cembo, la FBCP exhorte les autorités du pays à l'évacuer immédiatement, soit dans un établissement sanitaire spécialisé de la place, soit à l’étranger pour des soins appropriés. L'ONG exige également la libération immédiate de son coaccusé, étant donné que les raisons avancées pour leur arrestation et incarcération ne sont pas fondées. La FBCP attend également que le réseau du « montage de ces fausses accusations » soit demantelé et que les auteurs soient poursuivis en vertu de la loi en vigueur.

Lucien Dianzenza

Notification: 

Non