Vie des partis : Jean Marc Kabund met en garde contre toute tentative de déstabilisation de Félix Tshisekedi

Samedi 16 Février 2019 - 15:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le président par intérim de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), qui s’exprimait le 15 février devant les militants à l’occasion du 37e anniversaire de cette formation politique, a ciblé principalement l'ex-chef de guerre, Jean-Pierre Bemba, et l'ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, qui vivent dans la capitale belge, tous deux représentant les principaux soutiens de Martin Fayulu. 

C’est un véritable réquisitoire que le président intérimaire de l’UDPS a fait à l’endroit des opposants à Félix Tshisekedi, à l’occasion de la célébration du trente-septième anniversaire de ce parti, à Kinshasa. Jean Marc Kabund qui s’exprimait devant des milliers de militants réunis au siège de l’UDPS, à Limete, n’est pas allé par le dos de la cuillère pour mettre en garde contre toute velléité déstabilisatrice que pourraient nourrir les principaux soutiens de Martin Fayulu basés en Belgique. Sans les citer nommément, l’allusion est clairement faite à  Jean-Pierre Bemba et à Moïse Katumbi, qui vivent dans la capitale belge.

La dernière sortie médiatique d’Adolphe Muzito sur TV5, avec lequel ces derniers partagent un intérêt politique commun dans le cadre de la coalition « Lamuka », a contribué à alimenter les suspicions à l’UDPS quant à l’existence d’un projet visant à déstabiliser le pouvoir de Félix Tshisekedi à partir de l'étranger, et principalement de la Belgique.

Adolphe Muzito avait, dans ses propos, martelé sur l’existence d’une crise de légitimité avec, à la clé, un front social érigé contre l’actuel pouvoir en République démocratique du Congo et qui ferait redouter les investisseurs potentiels à y mettre leur argent. « Si la Belgique est devenue le repaire de ceux qui veulent faire la rébellion contre le pouvoir de Tshisekedi, nous disons à la Belgique que si cela continue, nous serons obligés de dire au peuple congolais que c'est elle notre ennemi numéro un », a prévenu Jean Marc Kabund.

« Nous avons gagné les élections, cette victoire n'a pas été un cadeau mais le couronnement de notre lutte », a martelé ce cadre de l’UDPS, rabattant ainsi le caquet à ceux qui, aujourd’hui encore, contestent l’élection de Félix Tshisekedi. Et d'insister: « Ceux qui chercheront à déstabiliser le président de la République vont se confronter à la machine politique de l'UDPS qui est capable de tout broyer sur son passage ».   

L’UDPS, a-t-il ajouté, n’entend pas gérer une présidence éphémère mais tient à s’inscrire dans la durée afin de matérialiser son projet social. « Trente-sept ans dans l’opposition équivalent à soixante-quatorze ans au pouvoir. La survie de notre pouvoir dépend de votre attitude. Ceux qui pensent que nous sommes là pour peu de temps se trompent. Nous sommes de combattants jusqu’à la mort », a-t-il lancé aux militants hystériques.

Concernant le gouvernement en gestation, Jean Marc Kabund a indiqué qu’il travaillera selon la vision du président de la République, en mettant en avant les intérêts du peuple congolais. Il n’y aura donc pas de place pour les détourneurs des deniers publics. Il a indiqué que celui qui se hasarderait de voler l’argent du pays, qu’il soit membre du gouvernement ou mandataire public, aura l’UDPS sur son dos.

Enfin, concernant le rapatriement de la dépouille d’Etienne Tshisekedi, décédé le 1er février 2017 à Bruxelles, il a assuré qu’il faudra attendre l'entrée en fonction du nouveau gouvernement. « Soyez patients. Nous allons l'enterrer avec tous les honneurs », a-t-il laissé entendre face aux combattants de l’UDPS dont la patience commençait à s’effilocher.  

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Jean Marc Kabund

Notification: 

Non