Commerce mondial : la vente des produits de contrefaçon atteint 460 milliards d'euros par an

Lundi 18 Mars 2019 - 18:17

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Une nouvelle évaluation de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) déplore l'augmentation et la commercialisation des produits contrefaits.

La vente de contrefaçons et de produits pirates atteint ainsi 3,3% du commerce mondial, contre 2,5% lors d’une précédente estimation en 2016, ont indiqué, le 18 mars, les deux organismes dans un communiqué, évoquant une augmentation « considérable ».

Dans la seule Union européenne (UE), les contrefaçons et marchandises pirates atteignent jusqu’à cent vingt et un milliards d’euros, soit 6,8% du total des importations de l’UE, selon le rapport EUIPO-OCDE de 2019.

Ce chiffre marque également une "forte hausse" par rapport aux 5% estimés dans le rapport de 2016.

« La contrefaçon et le piratage constituent une menace majeure pour l’innovation et la croissance économique, tant au niveau de l’UE qu’au niveau mondial », a mis en garde le directeur exécutif de l’EUIPO, Christian Archambeau, cité dans le communiqué.

Pour Christian Archambeau, la hausse des contrefaçons est « très préoccupante » et demande « clairement une action coordonnée à tous les niveaux pour être totalement résolue ».

Les entreprises et commerces les plus concernés par la contrefaçon sont situés principalement dans la zone OCDE (Etats-Unis, pays de l’UE, Japon, Corée du Sud), mais un nombre croissant d’autres économies sont touchées dont la Chine, le Brésil et Hong Kong, relève le document.

Les saisies douanières détaillées dans le texte montrent les principaux pays et régions de provenance des contrefaçons, qui comprennent notamment la Chine, Hong Kong, les Emirats arabes unis, la Turquie, Singapour, la Thaïlande, l’Inde et la Malaisie.

Selon le rapport, le recours aux petits envois de faux produits continue de croître. Cette tendance entraîne une augmentation des coûts de vérifications et « pose des difficultés supplémentaires de taille aux autorités répressives », note le document.

Le rapport, qui a utilisé des données de près d’un demi-million de saisies douanières de 2016, constitue la suite et la mise à jour de l’étude de l’EUIPO et l’OCDE menée en 2016 qui se fondait sur des données de 2013.

 

 

Nestor N'Gampoula et AFP

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