Eaux transfrontalières : la CEEAC envisage la création d’un organisme de gestion du bassin Ogooué-Ntem-Nyanga et Komo

Vendredi 24 Mai 2019 - 18:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Les experts en hydraulique ont examiné, du 23 au 24 mai à Brazzaville, le rapport de l’état des lieux multi-sectoriel du projet d’appui à la création d’un organisme de bassin transfrontalier entre le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Cameroun ainsi que la préparation des projets d’investissement (Pacobt– PPI).

L’initiative de création de l’organisme de gestion des eaux transfrontalières est financée par la Communauté économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC). Elle a obtenu un financement du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad) et de la Banque africaine de développement (Bad). 

La réunion des experts a permis de disposer de l’état des lieux des bassins versants et de réfléchir aux éléments de base aidant à conforter l’organisme transfrontalier en création. « Un organisme de bassin transfrontalier est un dispositif institutionnel permanent, gérant les eaux au moins dans deux pays et qu’on distingue trois niveaux de mandats globaux, notamment  d’information, consultatif et décisionnel », a déclaré Désiré Ndemazagoa, coordonnateur Eau à la CEEAC.    

Le projet s’inscrit dans les stratégies d’intervention du secrétariat général de la CEEAC en exécution de la déclaration de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, adoptée en 2007, sur la gestion intégrée des ressources en eau en Afrique centrale afin d’appuyer le Cameroun, le Gabon, le Congo et la Guinée équatoriale à mettre en place un cadre formel de gestion durable des ressources en eaux partagées.

Il a trois composantes, à savoir l’appui à la création d’un organisme de bassin transfrontalier et renforcement des capacités, la préparation des études d’investissement ainsi que le suivi des ressources en eau et enfin la gestion du projet.

« Dans le monde entier, il y a des lacs et des fleuves qui sont partagés par plusieurs pays. Et, on encourage à ce que les eaux qui sont partagées soient gérées par un organisme inter-Etats pour éviter les conflits. Par exemple, le fleuve Ogooué prend sa source au Congo et au niveau du Gabon. Ce fleuve sert à la navigation, à la production du courant électrique et à la pêche. Si le Congo construit des ouvrages sur l’Ogooué, dans sa partie et bloque l’eau, cela provoquera une catastrophe de l’autre côté du Gabon », a expliqué Didas Amboulou, directeur général par intérim de l’Hydraulique.   

La CEEAC a adopté la politique régionale de l’eau dont l’objectif général est de contribuer à la réduction de la pauvreté et à la croissance économique dans l’espace de la communauté, en mettant une gestion intégrée des ressources en eau.

« Les enjeux techniques sont énormes. Ayez comme souci principal : l’efficacité de l’organisme de gouvernance de ces bassins, la gestion commune, la rédaction de la prochaine convention », a indiqué Yannick Lionel Nkodia, directeur de cabinet au ministère de l’Energie et de l’hydraulique.

Rappelons que les fleuves Ogooué, Ntem, Nyanga et Komo traversent plusieurs pays, notamment le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Cameroun.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Une vue partielle des participants/Adiac

Notification: 

Non