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Mobilisation

Vendredi 31 Mai 2019 - 13:10

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Alors que les gouvernements s’en tiennent aux discours et ne font pratiquement rien pour lutter contre le réchauffement climatique qui menace pourtant de façon très directe la survie de notre espèce, la mobilisation des nouvelles générations pour la protection de la nature s’amplifie de jour en jour. Très visible en Europe à l’occasion des élections européennes, elle gagne en réalité tous les continents l’un après l’autre et provoquera vraisemblablement, dans les mois et les années à venir, un choc politique global dont pourrait bien sortir le meilleur : le meilleur, c’est-à-dire l’engagement réel des Etats et des gouvernements dans cette bataille qui s’annonce décisive pour chacun.

Dans un tel contexte, il est évident que les pays comme le nôtre qui n’ont pas attendu cette prise de conscience générale pour agir dans le bon sens ont entre les mains une carte à jouer qui s’avère exceptionnelle. Placées au cœur d’une région du monde dont les forêts, les tourbières, les lacs et les rivières contribuent pour une large, très large part à la protection de l’air dont dépend la survie humaine, les nations de l’immense et très fertile Bassin du Congo sont de loin les mieux indiquées pour faire entendre enfin la voie de la raison. Mais encore faut-il qu’elles prennent la juste mesure des atouts qu’elles détiennent face aux grandes puissances industrielles de l’hémisphère nord qui, elles, s’avèrent incapables de prendre les bonnes décisions.

D’où la question suivante sur laquelle, nous semble-t-il, l’Afrique centrale tout entière devrait maintenant réfléchir : n’est-il pas temps de se réunir à nouveau, comme ce fut le cas à Oyo il y a deux ans, pour faire du Fonds bleu pour le Bassin du Congo l’outil principal du projet universel que constitue désormais la protection de la nature ? Expliquée, précisée, détaillée de façon simple mais claire aux jeunes du monde entier qui ont aujourd’hui conscience du fait que leur existence dépend de leur propre engagement partout où ils vivent, cette institution prendrait à coup sûr une dimension planétaire dont l’influence s’avèrerait décisive pour la protection de l’environnement.

Si l’Afrique centrale décide d’agir ensemble sur ce terrain éminemment stratégique, elle sera non seulement écoutée mais entendue par ceux-là même qui pour l’instant bavardent sans agir.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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