Opinion

  • Chronique

Journée mondiale du reggae

Lundi 1 Juillet 2019 - 12:20

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


La renommée mondiale de la musique reggae n'est plus à démontrer et il n’échappe à personne que cette dernière a fait et continue de faire vibrer des millions d’âmes. Sait-on cependant qu’il lui est consacré une journée, en l’occurrence celle du 1er juillet ?

La Journée internationale du reggae marque ainsi l'anniversaire de la création de cette forme attrayante d'expression musicale.

Un certain 1er juillet 1968, le mythique groupe jamaïcain, Toots and the maytals, chantait son célèbre "Do the reggae", un déclic pour ce genre musical. Cependant, certains spécialistes ne sont pas d'accord et considèrent que ce style de musique émergea plutôt au cours des années soixante du siècle dernier.

A cette époque, cette musique s’affirmait en même temps que les mouvements mémorables de résistance contre l’impérialisme, et c’est résolument en Jamaïque qu'elle voit le jour.  Elle a été popularisée par Nesta Bob Marley qui a permis qu’elle soit gravée dans l’histoire et contée de génération en génération. Il est à l’origine des disques "Tuff Gong", du nom du ghetto, et il se découvre avec une reprise de James Brown "I'm Black" and "I'm Proud" rebaptisée "Black Progress", dans un nouveau style reggae. On lui associe à l’époque de jeunes musiciens à l’instar des frères Carlton et Aston « Family Man » Barrett, qui l’accompagneront jusqu'à ses derniers jours.

Le reggae est inspiré du rhythm and blues américain et nombreux sont les producteurs et musiciens jamaïcains qui en ont copié ses rythmes, mais en version plus accélérée vers les années 1950, traduisant l’origine du ska, géniteur du reggae, qui est resté populaire jusqu’en 1966, et a vu son rythme se ralentir pour donner naissance après au Rock steady. 

Le Rock steady a par la suite engendré le reggae, que l’on peut considérer comme une variante encore plus ralentie sous l’impulsion d’un mouvement spirituel, le Rastafari.

On peut affirmer que le reggae, pur et vrai, n’est apparu que vers les années 1970. Né à Kingston, en Jamaïque, il a depuis conquis le reste du monde au travers des icônes incontournables comme Bob Marley, Peter Tosh, Buny Wailer, U.Roy, Steeel Pulse, Third World, Jimmy Cliff, etc.

Le reggae sera encore célébré cette année et la journée dédiée à son 51e anniversaire promet d’être explosive puisqu’on parle tout de même d’un état d'esprit éloigné de tous préjugés raciaux mais aussi de toute forme d'émeute et de violence.

Le 1er juillet 2019, ce sera un peu partout dans le monde, la fête d’une structure rythmique très marquée, peu remplie mais très tranchante et donnée par une guitare rythmique accentuant le deuxième et le quatrième temps sur une batterie qui accentue le troisième par un coup de caisse claire et de grosse caisse synchronisés, avec la basse comme fondement mélodique du rythme.

Cette célébration mondiale permettra des prestations gratuites d’artistes sur scène qui se relayeront, animés par l’esprit de partage et d’unification des peuples, valeurs que prônent la plupart des textes au même titre que les interprètes sont soucieux de mettre leur voix au diapason pour donner vie à la manifestation et rendre hommage aux précurseurs du reggae. Chacun devrait trouver son compte durant cet événement.

 

 

Ferréol Gassackys

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Chronique : les derniers articles