Journée mondiale sans sac plastique : le gouvernement réaffirme sa volonté d’œuvrer pour la gestion durable de l’environnement

Mercredi 3 Juillet 2019 - 12:15

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A l'occasion de la célébration de l'événement, le 3 juillet, la ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault, a rendu publique une déclaration à travers laquelle le Congo confirme son engagement, au côté des autres pays, pour une action mondiale conjuguée contre le plastique.

Instituée par les Nations unies, la célébration de la journée sans plastique, le 3 juillet de chaque année par la communauté internationale, vise à conscientiser la population du monde entier sur la nécessité de préserver les écosystèmes et l’environnement. En effet, depuis quelques années, l’industrie du plastique produit d’énormes quantités de sacs dont certains sont à usage unique et leur utilisation fait désormais partie du quotidien.

Le sachet, par exemple, a déclaré la ministre du Tourisme et de l’environnement, a intégré les habitudes et les modes de consommation de tous. On le trouve dans les administrations, les industries, le commerce, les ménages, etc. Finalement, l’ère du plastique a révolutionné la société d’aujourd’hui. Pourtant, le plastique a des effets sur l’environnement qui altèrent la qualité de la vie, a-t-elle déploré.

Chaque année, des millions de tonnes de déchets sont produites dont une bonne partie est représentée par les sacs plastiques. Lorsqu’ils sont mal gérés, ils sont soit incinérés, soit rejetés dans la nature (notamment sur le sol et dans les cours d’eau), soit encore enfouis dans des décharges sauvages. Leur incinération, a rappelé Arlette Soudan-Nonault, est source de pollution atmosphérique, renforce l’effet de serre et contribue ainsi au phénomène de réchauffement climatique. La pollution plastique asphyxie les sols et occasionne la perte de la fertilité de ceux-ci, a averti la ministre. Dans le milieu aquatique, a-t-elle dit, le rejet du plastique a pour conséquence la modification des écosystèmes, la perturbation des habitats et la perte des ressources halieutiques.

Recrudescence du phénomène des sacs non biodégradables 

Le sac plastique est un bien nuisible à l’environnement, à la santé humaine et animale. C’est pourquoi, au Congo, a déclaré la ministre du Tourisme et de l'environnement, la mesure a été prise pour limiter son utilisation. En effet, anticipant la menace devenue de plus en plus grande des déchets plastiques sur l’environnement immédiat des Congolais, le président de la République, par décret n° 2011-485 du 20 juillet 2011, a réglementé la production, l’importation, la commercialisation et l’utilisation des sacs, sachets en plastique pour l’alimentation, l’eau et toutes autres boissons. Cette mesure vise à réduire considérablement la production des déchets plastiques sur le territoire national, en l’absence de dispositif adéquat de gestion écologiquement rationnelle de ces déchets.

Après une période de succès dans la mise en œuvre de ce texte, il est aujourd’hui évident de constater la recrudescence du phénomène des sacs non biodégradables dans les villes congolaises, servant d’emballages des denrées alimentaires et autres marchandises. Ces produits prohibés sont soit fabriqués en toute clandestinité sur le territoire national, soit d’origine des pays voisins et arrivent au Congo en utilisant des circuits illégaux, a fait savoir Arlette Soudan-Nonault. Elle a décrié leur dissémination dans l’espace, contribuant fortement à l’insalubrité qui est un problème de santé publique au péril de la population congolaise.

D’où, son appel à la conscience de tous (administrations publiques, secteur privé, population) pour mettre en application les dispositions de ce décret, précisant qu'il est de l’intérêt de tous de veiller à la préservation de l’environnement qui est à partager avec les générations futures.

La ministre du Tourisme et de l’environnement a estimé que l’heure est venue pour une action mondiale conjuguée contre le sac plastique. « Il s’agit pour les pouvoirs publics, le secteur privé, les ONG et associations, ainsi que la population de se montrer créatifs dans la façon de gérer l’environnement que nous avons hérité et que nous sommes redevables aux générations futures. La lutte contre le sac plastique est une lutte pour la préservation de l’environnement et la santé. Nous devons pour cela, travailler dans le cadre de la communauté internationale, en faveur d’une action mondiale, pour construire un monde véritablement plus sûr et plus durable », a-t-elle déclaré.

Sensibiliser la population

Pour ce qui est de la République du Congo, Arlette Soudan-Nonault a indiqué que les efforts sont en train d’être menés par le gouvernement en vue de parvenir au développement durable, objectif que s’est fixé le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, dans son projet de société "La marche vers le développement". Ces efforts, a-t-elle poursuivi, sont remarquables et concernent notamment le suivi et le contrôle des installations classées pour la protection de l’environnement à travers la systématisation des études d’impact environnemental et social pour tout projet de développement ; le contrôle des importations des produits chimiques ; le renforcement du cadre juridique relatif à l’environnement ; la mise en œuvre des projets visant la gestion durable de l’environnement ; la sensibilisation de la population.

Pour la ministre, ces efforts méritent d’être poursuivis avec l’implication de tous les acteurs. Aussi a-t-elle suggéré qu’avec les partenaires au développement, la coopération multilatérale doit être renforcée pour fonder une société viable dans laquelle les intérêts économiques, sociaux et environnementaux de la population doivent être garantis. De même, l’approche participative impliquant toutes les parties prenantes devrait accentuer l’éducation de la population, particulièrement sur la citoyenneté écologique, afin d’accroître son niveau de conscience sur la protection de l’environnement. « Ensemble, œuvrant pour assurer la conservation et la gestion durable de l’environnement et notamment des écosystèmes naturels et leurs éléments biologiques, pour un développement durable de notre pays », a conclu Arlette Soudan-Nonault.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : La ministre du Tourisme et de l’environnement délivrant le message du gouvernement

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