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CO2 ou méthane, quel gaz pollue plus la planète ?

Jeudi 4 Juillet 2019 - 21:23

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En septembre prochain, se tiendra à New York, au siège des Nations unies, un énième sommet sur l’environnement qui aura pour objectif de trouver des solutions viables pour assurer la baisse des températures de la planète.

On le sait, le réchauffement climatique est en en grande partie attribué aux émissions de dioxyde de carbone (CO2) qui est un puissant gaz à effet de serre. Le CO2 est dangereux pour la planète parce qu’une fois émis, il reste une centaine d’années dans l’atmosphère, détruisant de plus en plus la couche d’ozone. Mais le CO2 n’est pas le seul gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique. L’autre gaz qui contribue grandement à l’augmentation des températures est le méthane.

Sachez que le méthane est responsable d’au moins un quart du réchauffement planétaire. Le secteur pétrolier est considéré comme l’une des plus importantes sources de méthane émises par l’homme, suivi de l’agriculture et des déchets. Pour savoir quel gaz a plus d’impact sur le climat, les scientifiques ont fait des études et des expériences pour en arriver aux conclusions suivantes. Si le CO2 reste une centaine d’années dans l’atmosphère, le méthane quant à lui n’y séjourne qu’une dizaine d’années.

Mais le méthane est tout de même vingt fois plus puissant que le CO2 en potentiel de réchauffement global. Ce qui signifie que le méthane est plus puissant en effet de serre que le CO2. Mais comme il n’y a pas autant d’émissions de méthane que celles de CO2 sur la planète, ce dernier a donc beaucoup plus d’influence néfaste sur le climat que le méthane, du point de vue des émissions actuelles.

La réduction des émissions de dioxyde de carbone est donc une priorité évidente pour les pays pollueurs, mais il ne faut pas négliger la réduction des émissions de méthane générées par l’industrie pétrolière et gazière, car les mesures visant à réduire les émissions dès maintenant auront des conséquences plus rapides sur le taux d’augmentation de la température que celles sur le dioxyde de carbone

Aussi, une réduction de 75% des émissions de méthane pourrait permettre de réduire les émissions mondiales de près de six gigatonnes d’équivalent dioxyde de carbone par an. L’objectif majeur du sommet des Nations unies pour l’action sur le climat 2019 de septembre prochain, sera à n’en point douter, d’emmener les pays à s’engager à atteindre des objectifs de réduction absolue du méthane d’au moins 45% d’ici à 2025 et de 75% d’ici à 2030, soit un objectif d’intensité du méthane proche de zéro. Ces objectifs, disent les experts, sont réalistes et réalisables, en particulier dans un secteur où la technologie et le financement sont largement disponibles et où l’innovation favorise des réductions encore plus importantes. Cela ne permettra qu’à préserver la planète du réchauffement climatique.

 

Boris Kharl Ebaka

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Édition du Samedi (SA)

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