60 ans des Bantous de la capitale : l’orchestre donne un concert en plein air à Oyo

Dimanche 11 Août 2019 - 20:00

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Après Pointe-Noire le 4 août, le mythique groupe congolais s’est produit, le 10 août, sur l’esplanade du boulevard d’Oyo, sous-préfecture du département de la Cuvette.

Organisé par le gouvernement de la République, le concert donné par l’orchestre Les Bantous de la capitale s’inscrit dans le cadre de la célébration des 60 ans  de ce groupe, fondé une année avant l’accession de la République du Congo à l’indépendance. Le concert s’est déroulé en présence du ministre de la Culture et des Arts, Dieudonné Moyongo, des conseillers du chef de l’État et de la marraine des 60 ans de ce groupe, Claudia Sassou N'Guesso.

Dans son mot de bienvenue, le maire de la communauté urbaine d’Oyo, Gaston Yoka, a déclaré qu’il y a soixante ans, des jeunes compatriotes pétris de talents voulant exprimer leur joie de vivre et leur soif de bien être créèrent un groupe musical : Les Bantous de la capitale. Au fil des jours, cet ensemble gagnait en renommée et les historiographes de cet orchestre se rendaient progressivement compte qu’ils écrivaient certaines pages de l’histoire du Congo croyant écrire celle de l’orchestre Les Bantous. L’évidence s’affiche alors : comment parler du Congo sans parler des Bantous et comment parler des Bantous sans parler du Congo. Cet enchevêtrement cultiva l’amour des Congolais pour cet ensemble qui, par sa gloire, se tailla une place sur l’échiquier mondial au point de conquérir les cœurs des Congolais qui s’accordèrent à en faire un patrimoine national.

« Vous avez témoigné de votre amour pour cette terre qui a vu naître l’un de vos fervents admirateurs, le président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso, par ce choix porté sur Oyo. Vous invitez les jeunes à comprendre la place de la musique dans le développement socioéconomique de leur commune. Et cela nous réjouit à plus d’un titre. Voilà pourquoi, du haut de cette tribune, je m’empresse au nom de mes concitoyens et au mien propre, la bienvenue à Oyo et un avenir en rose à l’objet pour lequel nous avons investi ces lieux », a déclaré Gaston Yoka.

Prenant la parole au cours de cette soirée festive, la marraine de l’événement a dit : « Nous sommes venus célébrer les 60 ans des Bantous de la capitale. Cet orchestre est notre patrimoine national. Je suis ce groupe depuis mon jeune âge. J’accompagnais parfois mes mamans lorsqu’elles fêtaient leurs anniversaires (de la mutuelle) avec les Bantous. J’ai grandi avec cette musique de notre orchestre, patrimoine national. Au regard de cette reconnaissance, ils ont fait de moi la marraine de la célébration de leurs 60 ans. Je leur dis merci.»

Pour célébrer en beauté leur 60 ans, la marraine leur a produit un album de soixante titres, ce qui est symbolique. « Il y aura beaucoup de choses. Je crois que nous allons célébrer ses 60 ans jusqu’à la fin de l’année. Ils méritent plus que ça. »

Une prestation digne de ce nom

 Le spectacle a débuté par l’indicatif et jungle May’s, suivi de la chanson 60e anniversaire composée par le feu Lambert Kabako peu avant sa mort. Après les allocutions, la place a été donnée au patriarche Ganga Edo pour livrer son morceau « Aimée wa bolingo ». Le ministre, la marraine et l’ensemble des officiels ont dansé sur scène avec Les Bantous. Puis le groupe est revenu pour interpréter les chansons « Comité Bantous », « Azoloba azosala », une chanson qui met en exergue les réalisations du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, mais tout en lui demandant d’avoir également un regard sur les axes prioritaires, tels que la santé, l’enseignement, la sécurité, « Rosalie Diop », « Even », « Congo na biso », « Miso na nzela », « Ce n’est que ma secrétaire », ont constitué aussi l’ossature du répertoire des Bantous.

Durant sa carrière, le patriarche a joué au Congo Léopoldville, actuel République démocratique du Congo (RDC). Dans la capitale de la RDC, il a joué dans plusieurs groupes parmi lequel celui de Grand Kalle. Pour lui rendre hommage au cours de ce concert anniversaire et sur la demande de la marraine, Ganga Edo le patriarche a interprété la chanson « Kelia ». Un autre hommage a été rendu au feu Ngandzion à travers la chanson « Basili Basili » sur la demande du fils Ngandzion, conseiller spécial du président de la République.

Le concert s’est poursuivi avec des chansons comme « Massuwa », « Bantous Patchanga », « Osala ngai nini ». La boucle des boucles a été la chanson « Choisi » très appréciée par le public. La prestation des Bantous à Oyo a été une réussite totale, laissant le goût à un public qui n’est pas habitué à voir ce groupe sur scène.  

À l’issue du concert festif, le ministre de la Culture et des Arts a exprimé sa joie de voir les habitants d’Oyo participer à cette fête anniversaire. Il a précisé aussi qu’ils sont appelés à accompagner ce groupe. « Cette manifestation a été prévue depuis des longues dates, ça fait partie du programme qui a été conçu par le gouvernement congolais pour honorer Les Bantous de la capitale. C’est pour cela que nous sommes venus à Oyo. Le dimanche passé, l’orchestre avait fait une prestation à Pointe-Noire et le dimanche Les Bantous vont jouer à la Corniche. Nous avons reçu les instructions du président de la République d’accompagner Les Bantous de la capitale et nous allons le faire. »

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Les officiels prononçant des allocutions Photo 2 : Le patriarche Ganga Edo entouré du ministre de la Culture et des Arts et de la marraine de l'événement Photo 3 : Le patriarche Ganga Edo sur scène à Oyo

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