Électricité : des universitaires congolais entretenus sur le développement des énergies renouvelables

Mercredi 21 Août 2019 - 16:22

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La réflexion a permis d’établir clairement la place de ces énergies dites renouvelables dans le développement de la RDC.

Plusieurs dizaines d’étudiants et scientifiques congolais ont participé, le 20 août 2019, à la Maison de laïcité à Limete à un atelier sur le développement des énergies renouvelables en RDC. Cette matinée scientifique organisée par la Coalition d’ONG pour le suivi des réformes et des actions publiques (Corap) et American Jewish world service avait comme objectif de sensibiliser les participants à l’importance du développement de la technologie des énergies renouvelables en RDC.

Relevant les motivations qui ont conduit à l’organisation de cette activité, le secrétaire technique de la Corap, Emmanuel Musuyu, a indiqué que les étudiants ont été appelés à participer à cette matinée scientifique en tant que cadres de demain. Et la question des énergies renouvelables cadrait avec le développement. «On a une vision de devenir un pays émergent. On ne peut atteindre cet objectif que quand on a de l’énergie. Et la RDC a un potentiel assez énorme en termes d’hydroélectricité, de l’énergie solaire, de la biomasse et d’autres sources d’énergies renouvelables. Ce qui fait qu’il faut que les gens s’intéressent au développement de ce secteur », a-t-il indiqué.

Notant la libération de ce secteur, Emmanuel Musuyu a estimait que la population devrait savoir que les privés pouvaient réaliser leurs propres sources d’énergie électrique ou n’importe quelle source. À l’en croire, c’est cela même l’objet de la rencontre qui vise à stimuler les techniciens et les universitaires à réfléchir davantage pour développer des projets dans le cadre des énergies renouvelables afin d’accroître le taux d’accès à l’énergie.

En face du Forum sur les énergies électriques organisé dans le Kongo central et dont les travaux ont commencé le même jour, le secrétaire technique de la Corap a noté que le message de cette coalition a constitué à appeler l’autorité à mette beaucoup plus l’accent sur d’autres formes d’énergies renouvelables. « L’hydroélectricité, oui. Mais il faut également développer des pico, micro, moyens barrages parce que le grand barrage, qui est le Projet Inga III, en termes de temps, risque de ne pas avoir lieu dans huit ans. Et par rapport au coût, il demande beaucoup d’argent », a-t-il expliqué.

Pour atteindre cet objectif, cette activité a tourné autour de plusieurs sous-thèmes dont « La nécessité de développer les énergies renouvelables à petite échelle dans le pays », développé par l’assistant Héritier, qui a représenté le Pr Ndaye de l’Institut supérieur des techniques appliquées. Celui-ci a également partagé l’expérience du Centre de recherches et d’études sur les énergies renouvelables tenu au sein de cette institution d’enseignement supérieur.

L’Institut national de préparation professionnelle (INPP), par M. Sylvain Kalombo, a partagé son expérience en exposant sur « La place et efficacité des énergies solaires dans le développement du secteur de l’électricité en RDC ». L’ingénieur Christian a, lui, partagé son expérience sur la construction des pico-barrages, en relevant les opportunités et les défis. Alors que l’honorable Bigabo devrait tabler son intervention sur la « Libéralisation du secteur de l’électricité », en partageant l’expérience de la microcentrale Arome.

Des énergies à accès facile

Dans son intervention, l’Ingénieur Kahuli, décrivant le contexte, a fait constater que des populations vivent dans l’obscurité alors que des solutions d’accès facile existent. « Nous sommes observateurs et nous subissons ce que font les autres », a-t-il regretté.

Relevant les défis, cet ingénieur technicien s’est demandé ce qui manquait pour que la RDC utilise les énergies renouvelables pour son développement. Avant lui, M. Sylvain Kalombo a relevé que l’hydroélectricité ne donnait pas des résultats escomptés. Ce qui l’avait poussé à conseiller d’essayer d’autres alternatives dont l’énergie solaire, l’énergie photovoltaïque, la biomasse, etc. « L’énergie solaire est une solution facile et un moyen par lequel le développement de la RDC  peut passer », a-t-il dit.

Les échanges entre participants et panélistes qui ont suivi les différents exposés ont permis à tous les participants de se rendre compte qu’il y a beaucoup d’opportunités de développer le secteur énergétique en se basant sur des solutions durables et accessibles.

Établissant un lien avec le forum sur l’énergie qui se tient dans le Kongo central, Emmanuel Musuyu a appelé l’autorité à faire que ce forum ne soit pas une rencontre de plus mais plutôt un forum qui va mettre en place des stratégies axées sur le développement communautaire à travers des projets qui partent de la base et non des projets qui sont influencés par les bailleurs extérieurs.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Une partie de la salle lors de ces échanges /Adiac

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