Bassin du Congo : près de 40 milliards francs CFA en faveur des forêts

Jeudi 5 Septembre 2019 - 17:30

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Le président français, Emmanuel Macron, a signé une lettre d’intention engageant soixante-cinq millions de dollars pour la préservation de la forêt tropicale du Congo. C’était à l’occasion de la visite en France du président congolais, Denis Sassou N'Guesso.

L'accord vise à aider le Congo à relever le défi relatif au développement économique durable, tout en prenant des engagements dans les secteurs de croissance clés tels l’agriculture, les mines et les hydrocarbures puis, en minimisant leurs impacts sur le changement climatique.

Le document prévoit notamment la mise en œuvre de plans d’utilisation des sols favorisant la protection et la gestion durable des tourbières du Congo, en interdisant tout drainage et assèchement. Signalons que ces tourbières, découvertes en 2017 dans le bassin du Congo, revêtent une importance vitale dans la lutte contre le changement climatique.

C’est dans cette optique que le Congo vise de maintenir un taux de déforestation historique bas tout en diversifiant son économie. Il veut atténuer les risques futurs liés à l’exploitation agroindustrielle. Dans cet accord conclu, il s’engage à ne pas convertir plus de vingt mille hectares par an et ce, uniquement en-dehors des zones à haut stock de carbone et à haute valeur de conservation.

Couvrant 23, 9 millions d’hectares qui représentent 69,8% du territoire national, les forêts du Congo constituent une source inestimable de biodiversité et de stocks de carbone.

Rappelons que cet accord est conclu avec l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (Cafi), dont la France assure la présidence cette année. La Norvège, la France et l’Union européenne apportent une contribution de quarante-cinq millions de dollars à l’accord. A cette somme s’ajoute une contribution de vingt millions de dollars de l’Agence française de développement, du département britannique du développement international et du ministère fédéral allemand de l’Environnement.

Cette lettre d’intention est la troisième signée entre le Cafi et un pays partenaire, après la République démocratique du Congo en 2016 et le Gabon en 2017.

Les forêts d’Afrique centrale couvrent près de deux cent quarante millions d’hectares et sont considérées comme le deuxième poumon du monde après l’Amazonie.

Lopelle Mboussa Gassia

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