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Samedi 9 Novembre 2019 - 16:59

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A chaque milieu le sien, pourrait-on dire. Celui des fonctionnaires qui sont en contact avec les espèces sonnantes et trébuchantes, ou qui en manipulent les règles de gouvernance est aussi tout à fait particulier. Comme le prouvent les conclusions de la première mission d’évaluation de l’accord sur la facilité élargie de crédit qui lie le Fonds monétaire international et la République du Congo rendues, le 6 novembre, à Brazzaville.

Quand on écoute les experts de l’institution de Bretton Woods dire « Nous avons invité les autorités à poursuivre les réformes sur la transparence, la bonne gouvernance publique et de l’environnement des affaires », après avoir auparavant indiqué avoir « constaté les efforts que l’exécutif a fait pour réduire le poids de la dette, de maîtriser les dépenses publiques », que doit-on y comprendre ?

Sans doute que les défis à relever étaient si grands que le chemin parcouru a beau être exemplaire, il n’est pas lieu, pour les autorités congolaises de vouloir baisser la vigilance. Il reste encore beaucoup à faire, parce que le pays vient de loin et l'autre moitié de la distance est longue. On est, ce qui est vrai, loin, très loin, de la peur instillée sur les réseaux sociaux comme quoi le Fonds allait prendre ses distances avec le Congo et déclarer l’accord du 11 juillet caduc.

Le propos repris plus haut peut aussi vouloir suggérer, au-delà de ces résonnances qui apparaissent parfois comme des leçons, disons mieux des enseignements, qu’on en tirerait le meilleur bénéfice en  en faisant dorénavant la pratique quotidienne de la grande administration publique. De cette façon, on en userait sans avoir à répondre du verdict sévère de ces contrôleurs qui, heureusement, mettent dans leur langage des locutions attendrissantes, car tout bien considéré, ce ton est tout à fait médicinal: la nivaquine est amère, accompagnez-là d’un peu d’eau afin qu’elle passe avec moins d’aigreur.

Enfin, comme un tour de course qui fait revenir les athlètes à leur point de départ pour l’attribution des prix, les experts du FMI ont parlé de la dette extérieure et particulièrement insisté sur le volet social de l'accord avec le Congo. Il est une priorité de ce texte parce qu’il touche à la corde sensible de l’apaisement dont le pays a besoin pour poursuivre ses réformes ainsi que la réalisation de certains projets structurants malgré la dureté des temps.

Quand ils reviendront le mois prochain pour leur deuxième revue, prions que les partenaires du Congo trouvent un pays qui n’a pas renoncé à s’élever par l’effort. Cela leur donnerait l’occasion, on l’espère, d’user du même langage où dominera la pondération, en la matière, signe que les affaires entre les deux parties vont bon train. Ceci expliquant cela !

Gankama N'Siah

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