Droit de réponse du ministère de l'Enseignement technique et professionnel, de la Formation qualifiante et de l'Emploi

Lundi 18 Novembre 2019 - 11:52

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Se disant « indigné par les affirmations et insinuations contraires à la vérité » contenues dans l’article intitulé « Les travailleurs de l’ex-Onemo en grève », paru dans nos colonnes, le 14 novembre, le cabinet du ministre de l’Enseignement technique et professionnel, de la Formation qualifiante et de l’Emploi, nous a adressé le droit de réponse que voici :

1.- Sur la promesse qu’aurait faite monsieur Patrick GAMASSA, commissaire à la scission, « …d’éponger la dette sociale des travailleurs avant l’installation… » des dirigeants des entités nées de la scission-dissolution de l’ONEMO :

Le commissaire à la scission de l’ex-ONEMO, mandataire judiciaire, dans l’exécution des missions qui lui ont été confiées, n’est tenu qu’à une obligation de moyen, et non de résultat.

Qu’en tout état de cause, il appert du rapport à date d’hui de son mandat que, sous son ministère, d’une durée cumulée de sept (07) mois, ont déjà été payées, au profit des travailleurs de l’ex-ONEMO, des sommes d’argent couvrant onze (11) mois de salaires, dont six (06) mois d’arriérés imputables à l’ancienne direction.

2.- Sur le cumul de trois (03) mois d’arriérés de salaires par les travailleurs de l’ex-ONEMO :

Sauf erreur ou omission, il appert de l’examen des livres comptables tenus par les institutions en charge de la gestion des affaires courantes du Service Public de l’Emploi, à savoir le Tribunal de Grande Instance de Brazzaville et son mandataire, le commissaire à la scission, que seuls deux (02) mois de salaires échus sont impayés, en l’occurrence ceux de septembre et d’octobre 2019.

Les travailleurs de l’ex-ONEMO ne sauraient donc se prévaloir à la date de la parution de l’article incriminé, soit le 14 novembre 2019, d’une dette de salaire sur le mois de novembre 2019, non encore échu.

3.- Sur le paiement, courant octobre 2019, d’un (01) seul mois de salaire, alors que le trésor public aurait décaissé, au profit des travailleurs de cet organisme dissout, une somme d’argent couvrant deux (02) mois de salaires :

A notre connaissance, aucune ligne de crédit au profit du Service public de l’emploi serait intitulée ″Salaires des travailleurs de l’ex-ONEMO″.

A la vérité, les sommes à décaisser par le Trésor public au profit du Service public de l’emploi relèvent de la subvention budgétaire de l’Etat au profit du fonctionnement dudit service.

Or, il se passe de tout commentaire que les salaires des travailleurs ne constituent pas, à eux tous seuls, les charges de fonctionnement d’un service public.

En conséquence, en état de difficultés de trésorerie avéré, les managers du Service public de l’emploi, se devant de faire des arbitrages entre les différentes charges inhérentes au fonctionnement dudit service, ont toute latitude quant à décider de l’affectation parcellaire des sommes mises à leur disposition.

Dans ce contexte, le paiement de la moitié des disponibilités de caisse mises à leur disposition par le Trésor public, au profit des travailleurs ne saurait s’interpréter comme un détournement de fonds, encore moins comme une déviation de destination privilégiée.

4.- Sur le report, pour cause de grève des travailleurs de l’ex-ONEMO, de l’installation des dirigeants des deux (02) entités nées des cendres dudit office :

A notre entendement, de bon sens commun, les conditions préalables à la réalisation de l’installation des dirigeants des entités nées des cendres de l’ex-ONEMO, à savoir, l’Agence congolaise pour l’emploi, en sigle A.C.P.E., et le Fonds national d’appui à l’employabilité et à l’apprentissage, en sigle FONEA, sont les suivantes :

- l’établissement, la sécurisation et le transfert de l’actif saint de l’ex-ONEMO, aux entités créées ;

- la fixation et la sécurisation des mécanismes de mise à disposition des affectations budgétaires dont bénéficie désormais le Service public de l’emploi ;

- enfin, la publication des décrets de nomination desdits dirigeants.

Aucune de ses trois (03) conditions n’ayant été réunie à la date de parution de l’article incriminé, parler de report de la date d’installation desdits dirigeants relève de l’art divinatoire.

L’on ne saurait donc imputer à une prétendue grève des travailleurs de l’ex-ONEMO la non réalisation de cet événement qui, au demeurant, devrait intervenir incessamment.

Nous osons croire que l’économie de la présente dissipera les soupçons de mauvaise gestion du Service public de l’emploi jetés par la rédaction du quotidien ″Les Dépêches de Brazzaville″ et/ou ses informateurs d’identité dissimulée.

Fait à Brazzaville, le 15 novembre 2019

Pour le ministre,

Le directeur de cabinet, Jean NGAKOSSO

Note : La Rédaction des Dépêches de Brazzaville remercie le ministère de l’Enseignement technique et professionnel, de la Formation qualifiante et de l’Emploi d’avoir exercé son droit de réponse comme le prescrivent les textes en vigueur dans notre pays. Elle rappelle, s’agissant de l’article incriminé, que ses équipes n’ont eu l’intention de s’en prendre à personne et qu’elles poursuivront, par ailleurs, le traitement de l’actualité dans le strict respect des acteurs publics et privés, ainsi que de la mission d’informer qui incombe à la presse.  

Les Dépêches de Brazzaville

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