Insertion sociale : des jeunes évalués pour l’obtention des certificats

21-11-2019 18:42

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Des jeunes désœuvrés, sélectionnés par le Projet de développement des compétences pour l’employabilité (PDCE), ont commencé, le 20 novembre, les épreuves pratiques sur l’approche par compétences dans les différents centres de formation à Brazzaville.

L’évaluation intervient neuf mois après la formation pour les uns et six mois pour les autres auprès des maîtres artisans sur les petits métiers : cuisine, pâtisserie, couture, menuiserie, maçonnerie, électricité, maraîchage, plomberie, carrelage, élevage, agroalimentaire et bien d’autres.

La formation fondée sur l’approche par compétence consiste à avoir 20% de théorie et 80% de pratique, a expliqué le coordonnateur du PDCE, Auxence Léonard Okombi, lors de sa visite dans les centres d’évaluation.

Selon lui, le résultat du travail des apprenants leur permettra d’obtenir le certificat de fin de formation. Les évaluations se déroulent notamment au lycée d’enseignement professionnel agricole Amilcar-Cabral, au lycée technique industriel 1er-mai, à Agri-Congo, à la menuiserie Macedo, au Centre d’enseignement de formation et d’apprentissage ainsi qu'à l’école Sœur Françoise Régis.   

Sur le terrain, les apprenants de la filière élevage porcins et la volaille ont été évalués sur la connaissance du matériel, la fabrication des aliments de bétail ainsi que sur la vaccination.   

Ceux de la filière technologie agroalimentaire, spécialisée dans la fabrication du lait et boissons, ont été confrontés au problème d’électricité et d’eau potable.

Toutefois, ceux en cuisine, restauration et couture, ont présenté des mets, une simulation de réception d’un client, la fabrication des chaussons aux pommes ainsi que les habits confectionnés par les jeunes apprenants.

D'autres épreuves pratiques ont concerné le façonnage d’une tablette basse de 90 cm de longueur, 25 cm d’épaisseur et 40 cm de hauteur et le schéma de réalisation et de développement en électricité.    

"Pas de travail réservé aux hommes, la volonté suffit"

Les jeunes filles ayant choisi les filières plomberie, maçonnerie, en passant par la menuiserie et le carrelage, ont suscité l’admiration de la délégation du PDCE et du ministère de l’Enseignement technique et professionnel.

Elodie Audrey Louzayadjo, apprenante en menuiserie, a été évaluée en groupe pour la confection d’une table à manger. A cet effet, elle a indiqué que la menuiserie trouve une place dans sa vie depuis son enfance car elle aimerait confectionner ses propres objets d'art qui la poussent à l’imagination.  « La menuiserie n’est pas réservée qu’aux hommes car les femmes sont aussi capables de faire ce travail, pourvu qu'elles aient de la volonté. Les femmes ne doivent pas laisser les hommes prendre toujours le dessus dans le travail car elles ont les mêmes facultés », a-t-elle déclaré.    

Cette capacité des femmes à réaliser des tâches faites par les hommes a été également démontrée en carrelage par la jeune  Mon Ange Etou. Elle a passé sa pratique avec la pose des carreaux à l’un des bureaux du lycée technique.

Au terme de son épreuve, elle a indiqué : « C’est avec fierté que je viens de vaincre mes difficultés pendant l’évaluation car j’éprouvais des difficultés dans la préparation du ciment et la pose des carreaux pendant la formation. Les femmes ne doivent plus se sous-estimer parce qu'elles ont des atouts dans tout ce qu’elles oseront entreprendre », a dit la jeune apprenante.    

 

 

Encadré Le PDCE est un projet du gouvernement financé par la Banque mondiale qui prendra fin en juin 2020. Le projet s’exécute à Brazzaville et Pointe-Noire. Plus de vingt mille jeunes ont été bénéficiaires dans l’apprentissage des petits métiers. Le projet est dans la phase de négociation de financement additionnel avec la Banque mondiale afin de montrer réellement ses résultats et son impact au niveau de la société. Au terme de sa visite, le coordonnateur du projet, Auxence Léonard Okombi, a rappelé aux jeunes apprenants leur passage de la phase de chômage à celle de production. Notons que la particularité de cette deuxième cohorte du projet a été l’œuvre réalisée par ces jeunes au Lycée technique industriel 1er mai, avec la pratique l’élévation du mur de clôture séparant ce lycée à la direction de l’enseignement technique ; en plomberie et le recodage en amenant l’eau dans la salle ainsi qu’en carrelage dans l’un des bureaux de cet établissement. Parmi celle-ci figurent la signature des contrats des apprenants avec des entreprises lors des stages dans les différents ateliers, l’éducation, l’éthique du comment vivre ensemble et comment se comporter au milieu des autres.
Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Les jeunes apprenantes lors du recodage (DR)

Notification: 

Non