Nord-Kivu : MSF Hollande annonce la rupture de médicaments VIH/tuberculose

Jeudi 19 Décembre 2019 - 20:14

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L'organisation médicale humanitaire a donné l'information, le 18 décembre, au cours d’un café de presse organisé à sa base de Goma.

 

 

Le manque de médicaments dans les structures de santé au Nord-Kivu préoccupe au plus haut point Médecins sans frontières (MSF)/Hollande qui tire la sonnette d’alarme parce que la prise en charge des patients pose problème.

Federica Ferraresi, chef de mission de cette organisation au Nord-Kivu, affirme que les patients n’ont pas accès à des médicaments vitaux, car  « ces médicaments ne parviennent pas à temps ou n’atteignent pas suffisamment des patients. Le système d’approvisionnement doit devenir plus flexible et s’adapter aux réalités du terrain afin de garantir un soutien efficace et précis aux programmes nationaux et aux patients dans les structures de santé ».

Pour améliorer la disponibilité et la qualité des soins pour les patients vivant avec le VIH et la tuberculose au Nord-Kivu, MSF estime que le système d’approvisionnement doit devenir plus flexible. Les organismes de coordination provinciaux devraient s’atteler de toute urgence à ces conditions inacceptables de patients et les autorités sanitaires devraient s’engager à prendre des mesures concrètes pour améliorer l’accès des patients aux soins de santé. « Il est urgent d’améliorer la qualité, l’efficacité et la mise en œuvre de la chaîne d’approvisionnement afin de garantir que les produits exacts et la quantité de médicaments nécessaires soient fournis en temps voulu aux patients dans le besoin », fait savoir l’organisation.

MSF recommande, en outre, que des mesures pertinentes soient prises par tous les acteurs concernés pour remédier aux faiblesses de la chaîne d’approvisionnement. Cela est essentiel pour garantir l’accès des patients aux services décentralisés, conviviaux et gratuits de prise en charge du VIH et de la tuberculose afin de renforcer les soins et le traitement dans le pays.

Avec une prévalence du VIH estimée à 3,02%, seuls 54% des patients sont actuellement sous traitement antirétroviral au Nord-Kivu. Les problèmes de dépistage, l’insuffisance des activités de prévention et de prise en charge des patients, les conflits récurrents et les déplacements massifs de la population figurent parmi les principales causes de cette forte prévalence.

 

Blandine Lusimana

Légendes et crédits photo : 

Une vue des participants au café de presse

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