Echange littéraire sur la poésie congolaise : Huppert Malanda au devant de la scène

Mardi 14 Janvier 2020 - 17:15

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  • Initié par le forum des gens de lettres que préside Jessy E. Loemba, le rendez-vous littéraire tenu, le 11 janvier, à Brazzaville a permis au poète congolais de présenter les prix qu’il a remportés l’an dernier et échanger avec le public autour de son recueil de poèmes « L’aube des insurrections perlières », adapté en pièce théâtrale en live par Stan Matingou.

En 2019, Huppert Malanda a été sacré Prix Bernard Dadié pour le rayonnement international, lors de la journée internationale de l’écrivain africain à Dakar et Prix international de poésie sur les traces de Senghor à Milan. C’est dans ce contexte que le forum des gens de lettres a voulu rendre hommage et félicité cet écrivain, qui ne cesse de faire la fierté de la plume congolaise à l’échelle internationale.

De son vrai nom, Laurent Malanda, l’auteur compte à son actif plus d’une vingtaine de prix littéraires, dont les plus récents, outre ceux obtenus en 2019, sont : Prix de poésie de l’université Jean Monnet à Saint-Etienne (France) en 2018 ; Prix Aimé Césaire de la société des poètes français en 2016 ; Prix international de poésie « J’écris, je dis, Paix » Téham Editions en France, en 2016 ; Prix international de poésie de l’Agence universitaire de la Francophonie-Université Paris-Sorbonne/France en 2015 ; Prix d’or de poésie Talents d’ici et d’ailleurs, au Maroc et Grand prix mondial de poésie au Pays-Bas, en 2013 ; Grand prix de poésie de la Renaissance africaine au Sénégal, en 2010… Autant de récompenses qui justifient son choix de s’être toujours refusé de s’égarer dans un autre genre littéraire jusqu’à ce qu’il atteigne une certaine maturité dans la poésie.

Interrogé sur ce que représente la poésie pour lui, Huppert Malanda répond : « J’aime la poésie. Tout jeune, avec d’autres auteurs congolais, nous discutions, respirons et rêvons énormément poésie. Cette dernière est mon moi profond, mon souffle sur lequel je m’appuie pour examiner et donner mon point de vue sur la société, mon arme de bataille pour dénoncer les vices du monde, l’expression d’affirmation de mon être, un art avec des règles exceptionnelles auxquelles devraient s’attacher tous ses adeptes.»

Par ailleurs, l’auteur affirme que c’est grâce aux conseils des aînés, la patience et la critique dans l’écriture qu’il a pu se forger et aiguiser sa plume ; précisant qu’il n’est pas dans une course et avance toujours à son rythme pour apporter au public de la qualité et non de la quantité. Un idéal que conseille l’auteur à tous les écrivains, notamment les plus jeunes.

Publié en 2018 aux éditions Renaissance africaine, « L’aube des insurrections perlières » est un recueil de poèmes rédigé en soixante-cinq pages, à la manière du « Cahier d’un retour au pays natal » et inspiré, en parallèle, de « Voyage dans l'écrit » d’Aimé Césaire. Dans cette poésie, Huppert Malanda fait allégeance à trois lumières qui sont : Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor et Tchicaya U’Tamsi. Adepte de la négritude et heureux d’être sur le piédestal de ses trois aînés, il s’est inspiré de leurs visions et œuvres, quelquefois divergentes les unes des autres, sur cette thématique pour proposer son regard, à lui, de la société dans laquelle nous vivons. Une insurrection qu’il clame à voix haute à travers une poésie sans détour.

Merveille Atipo

Légendes et crédits photo : 

1- L’écrivain congolais présentant l’un de ses prix 2019 aux hommes de lettres/Adiac 2- Huppert Malanda réceptionnant son prix à Dakar/DR

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