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Lundi 3 Février 2020 - 19:51

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Il va  de soi que la relance  des travaux  partout où les chaussées des voies routières ont été fortement dégradées ces dernières années ne peut être que bien, très bien perçue par les populations des zones concernées. Frappées directement par l’extrême difficulté de communiquer, d’échanger, de commercer  avec le reste du pays, ces mêmes populations ont enfin des raisons d’espérer dans un avenir meilleur. Cela alors même que la remise en ordre des finances publiques et l’accord de long terme passé avec les institutions financières internationales permettent de croire sérieusement en une relance rapide de la croissance.

Ceci étant dit, ou plutôt écrit, il ne suffira pas de restaurer de longs tronçons de routes dans les zones impactées pour convaincre les habitants que le pire est derrière eux. Il faudra aussi leur apporter la preuve que les travaux effectués par les entreprises sélectionnées par l’Etat pour accomplir ce vaste chantier ont tout à la fois la compétence, la volonté, la détermination nécessaires et ne commettront pas à nouveau les erreurs du passé. Des erreurs que le peuple congolais dans son ensemble a payées durement en raison de l’ampleur des sommes dépensées ces vingt dernières années dans ce cadre et de la mauvaise qualité des voies construites ou prétendument rénovées. 

Disons-le clairement : l’Etat, dans cette affaire, n’a plus droit à l’erreur. S’il ne prend pas dès à présent les dispositions techniques qui permettent de vérifier, de contrôler le sérieux des entreprises chargées de mener à bien le travail titanesque que constitue la remise en état des routes dégradées, il provoquera au sein de la population des réactions d’autant plus négatives que la puissance publique aura fait valoir avec force sa volonté de réparer les erreurs du passé et de rendre aux citoyens la liberté de se déplacer sur toute l’étendue du territoire national.

Contrôler avec autant de sérieux que de précision, la qualité des travaux qui débutent est un devoir auquel les administrations concernées ne sauraient se soustraire. Mais cela concerne aussi les élus des zones géographiques concernées qui vont devoir, eux aussi, assumer leur responsabilité dans la surveillance de ces mêmes travaux, ce qui ne fut guère le cas précédemment. Autant dire que, dans cette grande affaire,  la responsabilité n’est pas individuelle mais bien collective !

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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