Justice : ouverture des audiences pour des"délinquants" fauniques

Lundi 10 Février 2020 - 14:45

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Plus de dix présumés braconniers seront auditionnés, le 12 février prochain, au niveau des Cours d’appels des départements de la Cuvette et de la Likouala. Ces derniers sont suspectés d'avoir commis des actes de criminalité faunique.

L’arrestation de ces présumés trafiquants fauniques est l’œuvre des enquêtes d’agents des directions départementales de l’économie forestière de la Cuvette ouest et de la Likouala, avec l'appui des services de la gendarmerie nationale.

Selon une source, la première affaire concerne cinq présumés trafiquants d’ivoire, arrêtés le 5 février 2019 dans la sous-préfecture d’Etoumbi dans la Cuvette ouest. Tous de nationalité congolaise, ils avaient été pris la main dans le sac avec quarante et une pointes d’ivoire soit plus de 86 kg, équivalent à plus de vingt éléphants.

Les services habiletés reprochent à ces derniers l’importation, la détention, la circulation illégales et la commercialisation des trophées d’éléphants, espèces animales intégralement protégées en République du Congo.

Les peines autrefois prononcées par le tribunal d’instance d’Ewo, chef-lieu de la Cuvette ouest, à leur encontre dans cette affaire étaient qualifiées de laxiste par le ministère public et la direction départementale de l’économie forestière. Ces derniers avaient donc interjeté appel devant la cour d’appel d’Owando. C’est ainsi que les cinq présumés délinquants fauniques vont comparaître à nouveau, le 12 février prochain à Owando.

Par contre, la seconde affaire concerne six présumés trafiquants des produits de faune, arrêtés le 27 février 2019 à Impfondo dans le département de la Likouala, en flagrant délit de détention et circulation illégale de neuf morceaux d’ivoire, d’un sac d’écailles de pangolin géant et d’une peau de panthère.

Ces prétendus braconniers originaires de la Centrafrique, de la République démocratique du Congo et de la République du Congo sont également poursuivis pour transport desdits produits et supposition d’abattage des espèces animales intégralement protégées.

Signalons qu’au Congo comme dans les pays signataires de la Convention de Washington, l’éléphant, la panthère et le pangolin géant font partie des espèces animales intégralement protégées, conformément à l’arrêté du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées.

L'article 113 alinéa 6 de la loi 37-2008, prévoit une peine d’emprisonnement jusqu’à cinq ans et cinq millions de francs CFA maximum d’amende contre quiconque aura importé, exporté, commercialisé ou fait transiter sur le territoire national des animaux sauvages ou leurs trophées en violation de cette loi ou des conventions internationales en vigueur.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Un troupeau d'éléphants en errance dans une forêt/Adiac

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