Économie forestière : la presse italienne tentée par l'écologie

Mardi 23 Juillet 2013 - 18:13

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L’industrie papetière, grande consommatrice de bois, contribue à la déforestation y compris en Afrique. En Italie, un journal veut participer à la lutte contre la déforestation 

Une nouvelle étude publiée mardi par l’université d’Edimbourg, lance l’alarme : loin de ralentir, la déforestation s’accélère, touchant également des zones d’Afrique centrale. L’étude souligne que la demande croissante de bois, pour l’agriculture et les carburants, contribue à aggraver la pression  sur les écosystèmes. À cela s’ajoute une frénésie de consommation du bois de chauffe ou de charbon pour la cuisine. Le résultat est ravageur dans cinq pays de la sous-région que cite cette étude : la République démocratique du Congo, l’Angola, le Zimbabwe, la Zambie et le Mozambique.

L’étude présente une situation en contraste par rapport au tableau qui était jusqu’ici celui de la situation des forêts fluviales notamment en Afrique centrale. En effet, affirment les chercheurs, alors que les forêts du Bassin du Congo voient leur périmètre se rétrécir, ce sont les aires boisées du nord au-delà de l’Equateur qui commencent à se refaire une santé en nette amélioration. Est-ce le fait d’une immigration massive des populations vers les villes, d’une diminution notamment du nombre d’incendies et de la chasse aux grands mammifères ? Le fait est que les forêts jadis saccagées du nord de la planète se portent relativement mieux aujourd’hui.

C’est en raison de cela qu’en Italie, un journal a décidé de s’engager dans la lutte contre la déforestation. La Sicile, quotidien de la grande île du même nom, a décidé de ne plus présenter son édition imprimée que sur du papier certifié PEFC, le standard de gestion forestière qu’encouragent les instances mondiales. Ce geste, soulignent les responsables du journal, pourrait contribuer à sauver quelque 7 hectares de forêt chaque mois et contribuer à faire replanter près de 5 hectares de nouvelles forêts. Le journal rappelle que le cycle de vie d’une forêt replantée est de trente ans durant lesquels elle absorbe 228 tonnes de gaz carbonique. Cet engagement reste marginal pour l’instant, mais le journal ne désespère pas d’y impliquer d’autres publications tout autant « papivores » en Italie et dans le monde.

Lucien Mpama