Musique : Nix Ozay et Smith Wiz visent les étoiles

Jeudi 26 Mars 2020 - 19:00

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L’un est rappeur-chanteur et l’autre chanteur-beat maker. En treize ans de carrière ils cumulent plusieurs titres, des collaborations et des sacres.

A travers un style original caractérisé par des sonorités issues de plusieurs styles musicaux (hip hop, rumba, RnB…) les deux artistes s’imposent avec brio sur la scène du rap et du hip-hop congolais.

Décomplexés, ils chantent en français et anglais mais font la part belle au lingala, afin de donner vie, disent-ils au rap et hip-hop à la congolaise. « Si nous voulons faire du rap et du hip-hop congolais, nous devons aussi le faire en lingala, les Américains rappent en anglais parce que c’est leur langue, les Français font de même, nous devons également assumés nos langues », estime Nix Ozay.

A ce jour, les deux frères travaillent sur un Ep intitulé « Mesiya ». Sur des flow entrainant, les neuf titres de l’EP (Mukuyu, Everyday, Bo somba, Nga ye yo, KKT, Rosita, Djudja, Posa Makombo, Freestyle) peignent le quotidien des Congolais, l’oisiveté de la jeunesse, les aspirations des artistes, etc.

La musique, une passion et un métier

Au Congo, comme dans d’autres pays africains, le rap et le hip-hop se sont frayés un chemin au début des années 1990, dans les banlieues des grandes villes où les gamins étaient influencés par les chanteurs et rappeurs américains ainsi que français « J’ai été beaucoup influencé par Michael Jackson, 50 cent, ensuite j’ai découvert Bouba, Lil Wayne… », déclare Nix Ozay en évoquant son parcours.

Avec sa voix suave et douce, Smith Wiz a, quant à lui, été bercé par les mélodies des chanteurs comme Gatho Beevans, R Kelly et bien d’autres. De Koffi Olomide à Werason, en passant par Roga-Roga et Fally Ipupa, les jeunes artistes s’inspirent des ainés pour parfaire leur art « Pour nous la musique c’est une passion et un métier », a fait savoir Smith Wiz.

Même si la scène du rap et du hip- hop congolais demeure ostraciser en raison de sa réputation de « musique de voyou », et pâtit aussi du manque de structures, les deux artistes ont décidé de dédier leur jeunesse à cela « La plus grande difficulté des artistes au Congo, c’est celle de vendre leurs œuvres. Quand tu sors un son, il est difficile d’avoir des vues en ligne, le forfait internet coûte cher, les gens ne sont vraiment pas connectés, de même il est aussi difficile de vendre des disques », déplore Nix.

 « Les choses avancent d’un pas et reculent de deux. Nous avons vu comme ça se passe sous d’autres cieux, c’est très différent de ce qui se passe ici. Tout est encore précaire. J’espère qu’on ira assez loin pour prêter main forte aux autres », espèrent Nix Ozay.

« Il faut que les artistes s’unissent pour que la musique et la culture congolaise triomphent », conclut Smith Wiz.

 

Durly Emilia Gankama

Légendes et crédits photo : 

Photo: Les deux artistes

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