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Mardi 26 Mai 2020 - 18:07

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Dans le moment très particulier que nous vivons où les cours du pétrole – principale ressource de l’Etat – restent au plus bas sur les marchés mondiaux et où la pandémie du coronavirus provoque un ralentissement économique désastreux, rien n’est plus important pour le Congo, pour notre Congo, que de garder la confiance des institutions internationales et des grands investisseurs qui sont prêts à miser sur la relance à venir. Mais cela ne peut se faire que si l’Etat envoie aujourd’hui des signaux forts à la communauté mondiale dans son ensemble, signaux parmi lesquels doivent figurer en bonne place les preuves de la remise en ordre des finances publiques qui elle-même permettra de concrétiser les accords conclus avec le Fonds monétaire international dans le courant de l’année dernière.

Il ne nous appartient évidemment pas de dire comment la République doit ou devrait s’y prendre pour convaincre les puissants de ce monde que notre pays est prêt à faire tout ce qui est nécessaire afin de restaurer leur confiance, mais la position d’observateur que nous occupons nous permet de dire sans l’ombre d’un doute que si de tels signaux ne sont pas envoyés rapidement par les voies requises les Congolais vivront dans les mois à venir la pire crise matérielle de leur histoire. En ajoutant ceci, qui résulte d’une surveillance attentive de l’actualité, que la position stratégique occupée par notre pays en Afrique centrale lui confère une autorité, une influence, une capacité de redressement que peu de nations du Tiers-monde ont aujourd’hui.

Regarder la vérité en face, jouer la carte de la transparence dans les discussions en cours avec la communauté financière, utiliser réellement les compétences des experts qui accompagnent le Congo dans cette phase difficile de son histoire, écarter du débat ceux ou celles qui croient pouvoir travestir la réalité, faire en sorte que l’essentiel des capitaux investis à l’étranger revienne sur le territoire national et contribue fortement à la relance de l’économie sont de façon évidente les actions à mener en priorité. C’est elles en effet qui restaureront la confiance globale dont nous avons tant besoin aujourd’hui.

Le temps du rêve est révolu. Celui du réel est bien là, incontournable à tous égards quoi que disent, quoi que pensent, quoi que fassent ceux qui en redoutent les effets pour eux-mêmes.

Les Dépêches de Brazzaville

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