Éducation : les syndicats posent des préalables à la réouverture des établissements scolaires

Samedi 30 Mai 2020 - 15:52

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L'Internationale de l'Éducation soumet la réouverture des écoles à la mise en place de des conditions qui garantiraient le bon fonctionnement de la riposte au coronavirus et au bon fonctionnement des établissements.

 

Les organisations membres de l’Internationale de l’éducation en République démocratique du Congo (IE-RDC) ont conjointement fait part aux autorités publiques des six conditions auxquelles elles soumettent la réouverture des écoles et des établissements scolaires. Selon Infolive.cd qui relaie cette information, ces conditions ont été posées à l’issue de l’assemblée générale des partenaires de ce secteur tenue le 14 mai, sous la présidence du ministre d’État et ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST).

En réaction à la réouverture des classes décidée lors de cette rencontre, dans un communiqué de presse du 15 mai, les syndicats nationaux affiliés à l’I.E ont marqué leur opposition à cette initiative qu’ils jugent « précipitée ». Selon la source, ces syndicats recommandent au gouvernement de la RDC et ses partenaires de considérer les six conditions exigées par des experts, avant de lever la mesure de suspension des cours en présentiel.

Ces organisation syndicales exhortent le gouvernement et ses partenaires à s’assurer préalablement que la transmission de la maladie (covid-19) est sous contrôle, que le système de santé national a la capacité de tester, isoler et retracer chaque contact et que les risques majeurs de transmission sont réduits au minimum dans les environnements vulnérables. Ils doivent également s’assurer que des mesures préventives aient été mises en place dans les écoles, les lieux de travail et les autres espaces essentiels, que le risque d’importation de cas peut être géré et que les communautés scolaires soient pleinement éduquées, engagées et habilitées à vivre selon une nouvelle norme.

La Centrale de l’éducation nationale et de la recherche scientifique (CSC-Enseignement), la Fédération nationale des enseignants du Congo (Féneco-UNTC) et le Syndicat des enseignants du Congo (Syeco), qui constituent l’I.E, pensent, en effet, que ces différentes conditions ne sont pas encore réunies dans le pays. Mais, pour ces organisations syndicales, en plus de ces six conditions, le gouvernement devra également payer les arriérés de salaire dus aux enseignants, supprimer les discriminations en lien avec les indemnités de logement et de transport ainsi qu’à la prise en charge médicale et instaurer un dialogue social permanent et transparent pendant ce processus relatif à la réouverture des écoles.

Informer l’opinion sur les mesures prises

Ces organisations syndicales préconisent également l’information du public sur des mesures prises pour la protection des élèves et des enseignants. « Il faudrait que le gouvernement puisse nous dire de manière précise ce qui se passerait si on attrapait un élève avec la maladie. Est-ce qu’il y a des dispositions pour pouvoir tester, traiter puis isoler, sans oublier de suivre les contacts avec cet élève ? » a insisté le secrétaire général de la Féneco, Augustin Tumba Nzuji, cité par Infolive.cd. Regrettant, par ailleurs, que les autorités publiques semblent être « en train de tâtonner », ce syndicaliste a rappelé que la majorité d’enseignants en RDC  l’âge d’admission à la retraite, c’est-à-dire qu’ils ont des soucis de santé et sont vulnérables au virus, alors que les parents ont des soucis pour payer les transports et la nourriture à leurs enfants, et connaissent donc de grandes difficultés financières à envoyer leurs enfants à l’école.

Lucien Dianzenza

Notification: 

Non