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Terre d’école

Mercredi 12 Août 2020 - 19:30

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Disons-le, ou plutôt écrivons-le sans l’ombre d’un doute : là où il repose après avoir vécu des années en liaison étroite avec le Congo, notre Congo, Christophe de Margerie est heureux, infiniment heureux que le premier campus élevé par Terre d’Ecole à Kintélé porte son nom. Heureux parce qu’il œuvra lui-même, jusqu’à son décès brutal, en 2014, sur la piste de décollage de l’aéroport de Moscou, afin que la puissante compagnie qu’il présidait, Total, contribue de façon efficace à la formation des nouvelles générations. Heureux aussi parce qu’il venait souvent à Brazzaville ou à Oyo pour évoquer cette question avec Denis Sassou N’Guesso, parler de l’avenir, lancer de nouveaux projets, ouvrir de nouvelles voies pour notre pays sur la longue route de l’émergence.

 

Si Maria Maylin, qui a imaginé et qui conduit le projet Terre d’Ecole, a choisi, avec les personnalités de haut rang qui l’entourent, de placer ce premier campus sous la bannière de l’homme qui a fait de Total en quelques années la puissante machine industrielle que nous voyons œuvrer aujourd’hui, c’est très certainement parce que ce choix lance un appel fort à tous ceux qui peuvent, d’une manière ou d’une autre, contribuer à la concrétisation de ce beau projet. L’Etat congolais, bien sûr, dont la plus haute autorité s’est engagée résolument dès le départ à ses côtés, mais aussi tous ceux et toutes celles qui peuvent maintenant contribuer à son essor : investisseurs, acteurs économiques, techniciens de haut rang, intellectuels, enseignants,  universitaires…

 

Parce que le campus de Kintélé formera dans ses 8.000 m² de locaux et sur ses 15 hectares de surface – dont 10 hectares de forêt ! – des centaines, des milliers de jeunes en alliant l’enseignement classique aux traditions ancestrales, en favorisant le développement durable sous toutes ses formes, en apprenant à chacun le respect de la nature et de l’environnement dont dépend le destin de chacun, il ouvre indiscutablement une nouvelle voie à la société congolaise. Et, à ce titre, il mérite d’être soutenu, accompagné afin qu’il s’impose à l’échelle du continent africain comme un phare de notre destin collectif.

 

Cher Christophe de Margerie, vous pouvez reposer tranquille. Le message d’humanité que vous nous avez adressé tout au long de votre vie a été entendu. Il sera bien transmis aux générations à venir comme vous l’espériez.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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