Opinion

  • Éditorial

Gare !

Lundi 21 Septembre 2020 - 18:39

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Oui, portons la plus grande attention à ce qui se passe actuellement dans l’immense zone sahélo-saharienne qui s’étend du Maroc à l’Egypte, de la Libye au Nigeria et au Sénégal. D’abord, bien sûr, parce que la crise provoquée par l’assassinat du « Guide » libyen Mouammar Kadhafi commandité il y a tout juste dix ans par les pays occidentaux s’aggrave de jour en jour et menace désormais de plonger dans le chaos cette partie du continent africain. Ensuite, parce que la progression des mouvements salafistes et islamistes au Mali, au Niger, au Burkina Faso et ailleurs laisse prévoir à plus ou moins brève échéance la montée des tensions religieuses déjà latentes plus au Sud et surtout parce que les trafiquants de tous bords surfent sur le désordre institutionnel et social créé par l’affaiblissement, voire même l’effondrement des Etats.

 

Mieux vaut ne pas se faire d’illusion : le danger qui nait de la déstabilisation des Etats dans la zone sahélo-saharienne est bien réel pour nous Africains de l’Afrique centrale comme pour nos frères de l’Afrique occidentale et de l’Afrique orientale. Comme cela se passe dans la partie anglophone du Cameroun, sur une grande part du territoire de la Centrafrique et dans plusieurs provinces de notre sœur la République démocratique du Congo, il peut générer les plus grands désordres à partir du moment où les forces obscures à l’œuvre dans la partie nord du continent s’organisent pour venir déstabiliser sa partie sud comme elles en ont manifestement l’intention.

 

D’où l’idée aussi simple que juste selon laquelle le temps est venu pour les Etats de l’Afrique centrale, et d’ailleurs plus largement du Bassin du Congo, de mettre dès à présent en  place les dispositifs communs qui leur permettront de conjurer le mal avant que celui-ci se déchaîne comme cela se passe dans la partie nord du continent. Si l’intégration régionale n’est pas encore une réalité, il est clair que seule la mise en commun des moyens de renseignement, de prévention, de lutte sur le terrain répondra au défi que nous lancent les extrémistes et les trafiquants de tous bords qui commencent à s’intéresser dangereusement à nos territoires.

 

Anticiper l’avenir pour éviter d’en subir les effets inéluctables est sans aucun doute la priorité du temps que nous vivons.

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Éditorial : les derniers articles
▶ 25/3/2024 | Paillasson
▶ 23/3/2024 | Urbain disponible!
▶ 22/3/2024 | Progression
▶ 22/3/2024 | Difficile marche
▶ 22/3/2024 | Réinventer la Francophonie
▶ 19/3/2024 | Alerte
▶ 18/3/2024 | Mobiliser
▶ 16/3/2024 | Le chaud et le froid
▶ 15/3/2024 | Booster les PME et PMI