Opinion
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SloganVendredi 16 Octobre 2020 - 13:13 Il y a des devises quelque peu ordinaires qui deviennent rapidement une mode par leur effet à transcender la société. Le cas de « Nde tozo boya », en français « ce que nous réfutons », slogan né à Kinshasa et rendu rapidement célèbre sur les réseaux sociaux mérite un regard attentif. Alors qu’il force encore son succès, la devise que les internautes des deux capitales les plus rapprochées au monde et leur diaspora s’adjugent pour s’exprimer est bien plus qu’un aphorisme. C’est toute une vitrine des maux dont souffrent nos sociétés que ce message vient dévoiler sous ses différents emplois. A chacun sa formule pour dénoncer tel ou tel abus, pour ironiser sur les attitudes contraires à la gestion publique, pour interpeller sur les infidélités de toutes sortes, ou tout simplement pour s’adresser subtilement à une cible quelconque. Loin de son caractère divertissant, « Nde tozo boya » se révèle comme une arme commune pour dire tout haut ce que les uns pensent tout bas. Au-delà de l’enthousiasme que nourrit le slogan, adoubé par la puissance des réseaux sociaux, devenus pour la plupart des jeunes de véritables médias sociaux, le désir de s’exprimer. Quoique chacun l’utilise selon sa conception des choses à raison ou à tort, le slogan nous enseigne une fois de plus comment capitaliser sur ces nouveaux outils sociaux. Par son syndrome « Fomo », pour « Fear of missing out », dans le sens où l’internaute a peur de rater quelque chose, le caractère instantané des publications et la facilité de les mettre en place deviennent une représentation que nos spécialistes en communication doivent se pencher.
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