Francophonie : Tharcisse Loseke veut être secrétaire général de l’OIF

Mardi 19 Août 2014 - 18:47

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Le Congolais, qui veut remplacer Abdou Diouf à ce poste, entend assumer la continuité dans les missions générales assignées à cette organisation qui sont, entre autres, la paix, la bonne gouvernance, la démocratie, le respect des droits humains et l’environnement.

Le dossier de candidature du Dr Tharcisse Loseke au poste de secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a été transmis, le 15 août, au ministère des Affaires étrangères et Francophonie de la RDC. Ceci, afin d’être soumis au choix des États membres qui se réuniront du 29 au 30 novembre à Dakar, au Sénégal, dans le cadre du quinzième sommet de cette organisation qui réunit les pays ayant le français en partage.

Après le dépôt de sa candidature, le Dr Tharcisse Loseke a noté à la presse sa détermination, une fois élu à la tête de l’OIF, d’assumer de manière ferme et résolue la continuité des missions générales assignées à cette organisation.

Une candidature qui couve sur de grandes ambitions

Parmi les objectifs majeurs de cette candidature, il y a la détermination de redonner une grande visibilité à la RDC qui, selon le candidat Tharcisse Loseke, est absente au sein des organisations internationales. Pour lui, dans le dépôt officiel de cette candidature au ministère des Affaires étrangères et Francophonie, il sollicite le soutien de son pays, qui va beaucoup bénéficier du choix de son fils à la tête de cette organisation internationale, notamment en termes de notoriété.

Mais déjà l’aspirant admet avoir pris des contacts avec d’autres États membres pour le soutien de cette candidature. Ces contacts informels, a-t-il expliqué, ont été pris avec tous ces pays, aussi bien en Amérique du Nord, en Afrique qu’en Europe, avant la déclaration officielle de sa candidature. La candidature de Tharcisse Loseke couve sur de grandes ambitions qui visent à doter la Francophonie de la considération qu’elle mérite dans le monde. Une fois élu, ce candidat fait la promesse de privilégier certains objectifs considérés par lui comme majeurs pour l’espace francophone de la planète.

Il s’agit notamment de mettre l’accent sur trois priorités que sont la reconquête du « terrain perdu » par la langue française dans certaines parties du monde, l’État de droit (primauté du droit, respect de la vie et de la dignité de la personne humaine), ainsi que le renforcement de l’intégration et de la solidarité entre les cinquante-sept États membres et les vingt observateurs. Il s’agit également, selon Tharcisse Loseke, de convaincre ces soixante dix-sept pays qui composent l’OIF à instaurer un « visa francophonie » pour assurer la libre circulation des citoyens des ces différents États à l’intérieur de cet espace. Ce document permettra, de l’avis du concepteur, aux citoyens des pays membres à effectuer des voyages d’études et de stages de formation d’une durée maximum de trois mois dans les secteurs les plus prisés sur le marché de l’emploi.

L’objectif, pour Tharcisse Loseke, est de « partager le progrès », en incitant les pays les plus avancés du monde francophone « à tirer les autres vers le haut ». « La Francophonie doit ainsi cesser d’être une petite bannière sur laquelle on peut lire Ici, on parle français, pour devenir un véritable espace de prospérité », a-t-il noté.

Médecin neurologue, professeur d’université et ancien ministre de l’Environnement du gouvernement du Premier ministre Étienne Tshisekedi, Tharcisse Loseke a rassuré, quant à ses accointances politiques, que lorsqu’on brigue un tel poste, on cesse automatiquement d’afficher sa couleur politique pour se mettre au-dessus de la mêlée en tant que secrétaire général de l’OIF. Car, s’est-il défendu, bien qu’originaire de la RDC, il sera obligé de parler désormais, au niveau international, au nom de toutes les Nations qui ont le français en partage. « L’appartenance politique au niveau national importe peu », a-t-il estimé. Il est noté que lors du prochain sommet de l’OIF, qui se tiendra au Dakar, les États membres vont procéder à la désignation du successeur du secrétaire général sortant, l’ancien président sénégalais Abdou Diouf.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Tharcisse Loseke