Société : réduire la pauvreté par l'autonomisation des populations

Samedi 4 Octobre 2014 - 5:30

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À Bikakoundi, quartier situé dans le huitième arrondissement de Brazzaville, plus de trois cents personnes s’organisent en réseau pour s’investir plus dans la production alimentaire. Une activité qui les aide à devenir autonomes financièrement et à dynamiser le secteur agricole

Hommes, femmes et enfants sont tous au travail de la terre au centre maraîcher de Bikakoundi, quartier situé à Madibou, dans le huitième arrondissement au sud de Brazzaville. Hommes et des femmes de cette zone urbaine se groupent en réseaux pour s’investir plus dans l’agriculture. Au total, trois cents personnes travaillent dans ce grand centre maraîcher sur une durée de cinquante ans. Chaque groupement a une étendue de cent mètres carrés pour trente planches sur lesquelles ils cultivent des sillons de tomates, de piments, de concombres, de légumes et autres variétés.

Des clients viennent de partout s’approvisionner en gros et revendre au détail dans les marchés de la ville, comme nous dit Marie, mère de famille et maraîchère à plein temps au centre de Bikakoundi. Les prix de chaque culture varient, une planche de légume valant entre 25 000 et 30 000 FCFA. Et les piments sont vendus 1 200 FCFA le kilo.

L’activité maraîchère de Bikakoundi est un soulagement pour ces populations qui luttent contre la pauvreté au quotidien. Comme nous l’a dit Claudia, une autre maraîchère, la majorité de ces femmes contribuent aux dépenses de la gestion de leur foyer. Certaines d’entre elles, grâce à cette activité très productrice, peuvent payer la scolarité de leurs enfants après le décès de leur mari. Notons qu’en moyenne, 70% de la population active agricole qui pratique le maraîchage autour des grands centres urbains sont des femmes. Cette activité contribue à dynamiser le secteur agricole congolais, qui importe pour plus de 120 milliards FCFA de produits chaque année.

Cependant, dans la pratique de leurs activités agricoles ces femmes et ces hommes butent sur de sérieux problèmes. Par exemple, sur le manque de moyens de transport pour écouler leurs produits dans les zones urbaines. Ces groupements produisent beaucoup, mais ne disposent pas de lieux de stockage et de conservation de leurs produits alimentaires à Bikakoundi, ce qui occasionne souvent des pertes et constitue un frein à l’épanouissement de leurs activités agricoles et limite leurs possibilités de sortir de la pauvreté. Ces populations demandent aux partenaires agricoles et au gouvernement de leur prêter main-forte pour mettre fin à leurs difficultés.

Flaure-Élysée Tchicaya

Légendes et crédits photo : 

Photo : Femmes maraîchères. (© DR)