Commémoration de l'armistice du 11 novembre 1918 : hommage aux guerriers africains dits « tirailleurs sénégalais »

Dimanche 16 Novembre 2014 - 19:30

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Ils ont donné leur vie pour la libération de la France entre l’assaut des tranchées adverses, sous un déluge d’obus, en suffoquant sous l’effet des gaz mortels sur les champs de bataille, à des milliers de kilomètres de leur tropique natal.

Pour cet inestimable sacrifice, la mémoire des soldats africains, tués dans l’entre-deux guerres, sera à tous jamais saluée chaque 11 novembre. Journée décrétée par la France pour commémorer l’armistice de la première guerre mondiale. De nombreux ouvrages raconte l’épopée de ces "incontournables" soldats noirs pendant la première et deuxième Guerre mondiale.

Le livre « Poilus nègres. Soldats créoles et africains en 14-18 » du  journaliste Serge Bilé, journaliste à Martinique 1ère, d’origine ivoirienne et du journaliste martiniquais Mathieu Méranville de la rédaction nationale de France3, vient rappeler la contribution des soldats africains et créoles à la victoire des alliés sur l’Allemagne. « Aujourd’hui comme hier, on les voit comme une masse informe, regroupée sous le nom générique de "tirailleurs sénégalais" ou de soldats créoles, mais, pris un à un, ils forment des histoires individuelles méconnues, celles des poilus nègres de la Grande Guerre », écrivent les auteurs.

« L'Épopée des tirailleurs sénégalais » d’Eugène-Jean Duval couvre un siècle et demi, de 1818 à 1960. C’est un ouvrage complet et fort documenté sur l’aventure qui marque si profondément les relations entre l'Afrique et la France alors que dans « La Force noire » du colonel Charles Mangin, Mangin préconise l'utilisation rapide et massive des troupes coloniales issues de l' Afrique noire. 

 Un autre ouvrage qui retient l'attention : «Les Tirailleurs sénégalais : les soldats noirs entre légendes et réalités 1939-1945 » écrit par Julien Fargettas. Issu de sa thèse sur les tirailleurs sénégalais, l’historien Julien Fargettas raconte  l'histoire d'anciens combattants de l'empire colonial français. Des combattants restés dans l'ombre au sortir de la guerre et de la colonisation. Il montre, sans prendre parti, les ressentis de deux factions (Français et colonisés) qui s'opposent mais qui ont également connu l'entraide au cœur d'un conflit idéologique.

 Enfin, on citera « Les combattants africains, dits Tirailleurs sénégalais » du journaliste camerounais Samuel Mbajum. Cet ouvrage est un concentré de l'épopée héroïque des combattants africains qui mirent leurs forces et leur combativité au service de la France entre 1857 et 1945.

Ces vaillants ont été des clés de la libération de la France.

 

Durly Émilia Gankama