Développement durable : la communauté scientifique en conclave à Brazzaville

Mardi 3 Septembre 2013 - 17:46

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La plupart des rivières les plus importantes et les plus vulnérables du globe se situent dans les régions équatoriales et de mousson. Elles comptent parmi les plus actives de la planète, en termes d’érosion et de sédimentation fluviale, et le fleuve Congo, quand nous l’observons, n’est pas à l’abri de ces fléaux. C’est dans cette optique que s’est ouvert, ce 3 septembre à Brazzaville, un séminaire international d’échange et de réflexion dénommé Scientific Field trip on the Congo River

Cette réunon internationale poursuit un double objectif, à savoir la formation et les échanges de connaissances en hydrologie et géomorphologie fluviale. Il est question de créer des interconnexions entre les chercheurs congolais des deux rives du fleuve Congo et des chercheurs des laboratoires des autres régions du monde, pour une meilleure connaissance de l’eau en général, et celle du fleuve Congo en particulier.

« Elle permettra j’en suis sûr, de former des étudiants et des techniciens en hydrologie opérationnelle, d’échanger des expériences et pratiques en hydrologie opérationnelle, de contribuer à la mise en place de réseaux collaboratifs », a précisé le Recteur de l’université Marien-Ngouabi, le professeur Armand Moyikoua, lors de son allocution d’ouverture. Et d’ajouter : « En effet, vous êtes venus du monde (Amérique Latine, États-Unis d’Amérique, Europe, Afrique) pour participer à la présente rencontre. J’espère qu’elle produira les fruits attendus, et surtout qu’elle permettra de réaliser des avancées significatives dans les recherches dans le domaine de l’eau. »

Cette session est l’occasion pour les chercheurs intéressés par ces questions de connaître les réalités du bassin du Congo. « C’est pourquoi, nous nous intéressons également à l’analyse des potentiels impacts du changement global et ses implications socioéconomiques sur les systèmes fluviaux ainsi que le risque d’inondation », s’est expliqué le coordonnateur de la Chaire Unesco au Congo, le professeur Louis Matos.

Le directeur du Groupe de recherche en science exacte et naturelle, Jean Pierre Tathy, qui a représenté le Délégué général à la recherche scientifique, a en outre exhorté le Comité d’organisation de cette conférence de diversifier les interventions des uns et des autres pour tenir compte de la pluridisciplinarité des sciences de l’eau. « Au sortir de vos travaux, je suis convaincu que des recommandations pertinentes seront formulées et qu’une feuille de route y relative sera élaborée pour leur mise en œuvre », a-t-il appuyé.

Soulignons que cette rencontre scientifique, qui va durer sept jours, est la première du genre à Brazzaville, organisée dans le cadre du partenariat établi entre la Chaire Unesco en sciences de l’ingénieur (CUSI) à travers le Laboratoire mécanique, énergétique et ingénierie (LMEI) qui s’intéresse notamment aux questions d’hydraulique fluviale, et le GERSEN/DGRST et GIE.VN. 

 

Guillaume Ondzé