Journée mondiale de la santé : les services d’hygiène interpellés sur le contrôle des produits de consommation

Mercredi 8 Avril 2015 - 13:00

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Dans son message rendu public le 7 avril dernier, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la santé, le ministre François Ibovi, en charge de la Santé et de la Population, a souligné la nécessité d’offrir à la population congolaise une alimentation de qualité.

  La 67e édition de cette journée a été en effet célébrée par la communauté internationale cette année sous le thème : « La sécurité sanitaire des aliments ». Saisissant cette occasion, le gouvernement a demandé aux agents des services d’hygiène déconcentrés et décentralisés de procéder régulièrement aux contrôles rigoureux des produits destinés à la consommation de base. Ils ont également été invités à appliquer des mesures garantissant une alimentation sûre et inoffensive.

« Le gouvernement s’emploie sans relâche à garantir à la population une sécurité alimentaire indispensable. A cet effet, la construction d’un laboratoire de contrôle de qualité des aliments et des eaux est plus que jamais nécessaire. Le code d’hygiène conçu pour notre pays et qui se trouve actuellement à la Cour suprême, intégrera le dispositif mis en place dans le cadre des mesures préventives », a indiqué François Ibovi.

En effet, au Congo, et notamment dans les grandes villes, les services d’hygiène sont presque inexistants. Depuis des années,  des contrôles ne se font pratiquement plus. Pour toucher la réalité du doigt, il suffit d’allonger quelques avenues et ruelles de Brazzaville pour apprécier la qualité sinon les conditions dans lesquelles certains espaces de restauration sont tenus par les tierces. La plupart des marchés de la capitale congolaise ne sont pas épargnés de cette situation. Car, il est difficile de côtoyer les tas d’immondice qui jonchent le sol à côté des aliments.

Selon le ministre de la Santé, l’alimentation a un impact considérable sur la santé des individus. Elle est l’un des facteurs essentiels de la santé de la population. « L’augmentation de l’offre de santé par la construction des hôpitaux modernes dans le pays pourra se révéler infructueuse si un regard particulier n’est pas accordé à l’alimentation de la population. La consommation des aliments insalubres comporte beaucoup de risques sanitaires pour la population. L’alimentation insalubre est à l’origine de près de deux millions de décès par an dans le monde », a-t-il rappelé.

D’après plusieurs enquêtes scientifiques réalisées,  ces décès touchent surtout les enfants. Ces derniers sont contaminés par des bactéries, des virus, des parasites ou des substances chimiques occasionnant plus de 200 maladies. La sécurité des aliments est également menacée, a expliqué le ministre François Ibovi, par l’excès de sel, de graisse, substances engendrant les maladies non transmissibles telles que : le diabète, l’hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires et les cancers. « Ces facteurs de risques alimentaires augmentent le poids de la morbidité et de la mortalité. Il faut donc lutter contre les aliments insalubres », a-t-il insisté, assurant que son ministère ne ménagera aucun effort pour que les établissements de santé publique et privée accomplissent leur mission avec fermeté, abnégation et professionnalisme.

Rappelant que la Journée mondiale de la santé correspond à l’entrée en vigueur, le 7 avril 1948, de la création de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le ministre François Ibovi à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la santé; crédit photo Adiac