Commerce illicite de bois: quelque 750 mètres cubes de bois illégal confisqués au port de Brazzaville

Lundi 23 Novembre 2015 - 18:45

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Le stock de bois illicite mis en cause serait venu du Cameroun voisin, embarqué dans un bateau de 1000 m3 depuis le port de Ouesso dans la Sangha. Dépêché sur les lieux, le ministre de l’Economie forestière Henri Djombo a ordonné la saisie et la destruction du stock frauduleux. 

«C’est un bateau de 1000 m3 avec à son bord 750 m3 de bois illicite et 250 m3 de bois légal en provenance du Cameroun. Ces usagers ont une fois de plus récidivé malgré les instructions du ministre de l’Economie forestière, Henri Djombo. Depuis ce matin, nous avons interrogé le propriétaire du bateau qui a bel et bien reconnu les faits. », a déclaré à la presse le directeur général de l’économie  forestière, Joachin Kondi. Le responsable du bateau a reconnu avoir donné l’ordre au capitaine d’embarquer la marchandise à destination de Brazzaville, a-t-il poursuivi.

« Les usagers ont voulu narguer l’Etat en subtilisant le bateau à Ouesso et le voici au port de Brazzaville. », a regretté Joachin Kondi avant de soumettre les faits au ministre Henri Djombo qui était sur place. A l’intérieur de l’embarcation de bois illicite se trouvent plus de 252 m3 de bois légal. Mais la décision de l’autorité administrative ne s’est pas faite attendre : « Que le propriétaire de l’embarcation évacue le bois légal et le mette à part. Le stock de bois illégal va être détruit systématiquement sans autre forme de procès et tous les frais sont à leur charge. Il doit faire la manœuvre dans une semaine, pour sortir les marchandises frauduleuses, afin de ne pas pénaliser les bons opérateurs économiques. », a décidé le ministre Djombo.

Durcissement des mesures administratives

Signataire du plan d’action FLEGT (Forest Law Enforcement for Governance and Trade) et des Accords de partenariat volontaire (APV) avec l’Union européenne, le Congo est engagé dans le cadre de la lutte contre l’exploitation illégale des forêts et le commerce associé. « Nous venons là de donner un signal fort à l’endroit des opérateurs économiques, à ceux qui veulent exercer dans ce secteur, que le commerce de bois est encadré par des lois et règlements. Il faut obtenir les autorisations nécessaires pour accéder à l’exploitation et à la transformation du bois. Si vous n’avez pas ces documents, votre commerce est illégal. », a martelé le membre du gouvernement.

Faute d’installations dans certaines localités du pays, l’Etat a autorisé des exploitations locales pour permettre aux populations concernées de subvenir à leurs besoins en bois.  Le ministre Djombo, qui a voulu être pédagogique, a promis intensifier les mesures administratives à venir. « La circulation de bois au Congo est très contrôlée. Nous allons encore corser les mesures administratives puisque désormais tout moyen qui transporte le bois illégal doit être saisi au profit de l’Etat. Ce bateau pouvait être saisi mais nous allons prendre des dispositions pour l’avenir en l’étendant jusqu’au commerce illicite de la viande de brousse. », a-t-il conclu.  

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- Le stock de bois frauduleux dans l'embarcation - Le ministre Henri Djombo s'adressant à la presse

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