Education civique : la jeunesse édifiée sur le harcèlement en milieu scolaire

Mercredi 9 Novembre 2016 - 17:15

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La conférence-débat tenue récemment à l’AOGC par la fondation "Harris Oyo" marque le lancement d’un vaste programme d’activités à long terme dans tous les établissements scolaires et universitaires de Brazzaville puis d’ailleurs. Ce programme consiste à tirer la sonnette d’alarme sur la gravité du phénomène de harcèlement en milieu scolaire, en vue d’inciter la jeunesse scolaire et estudiantine à en prendre conscience.

 

Organisée par la fondation Harris Oyo, cette conférence-débat visait à donner également la parole aux élèves et étudiants afin qu’ils s’expriment. Puis par la même occasion, elle permet de détecter les différentes formes  d'harcèlement.

Dans son discours d’ouverture, le président de cette fondation a précisé à l’auditoire que cette activité s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation et de la conscientisation de la jeunesse estudiantine à ce fléau hideux du 21è siècle qui ne cesse de décimer l’avenir de la jeunesse congolaise.

Le harcèlement, a-t-il indiqué, se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. Cette violence se trouve aussi au sein de l’école et entre élèves. Elle est le fait d’un ou plusieurs élèves à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre. Lorsqu’un enfant est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition, on parle donc de harcèlement.

Parmi d’autres facteurs qui peuvent favoriser, accroître ou  induire des situations de cyber-harcèlement, il y a aussi l’usage de nouvelles technologies. En effet, d’après une étude exploratrice menée en 2004 au Congo, il a été constaté que 52,5% des sujets féminins et 47,5% d’hommes disent avoir été victime de harcèlement. C’est ainsi qu’au regard de l’évolution exponentielle de ce phénomène social, l’État s’est doté d’un arsenal juridique visant à endiguer ledit phénomène. Il s’agit entre autres des lois n°18-60 du 15 janvier 1960 portant protection de la moralité de la jeunesse congolaise ; communément appelée « Loi Portela » ; et n°15-66 du 22 juin 1966 modifiant la loi n°19-64 du 13 juillet 1964 sur la protection des élèves mineurs ...

Mais, en dépit de l’existence de ces instruments juridiques inhérents à la lutte contre le harcèlement, la population congolaise en général et la jeunesse en particulier méconnaissent la loi en vigueur, a précisé Romi Oyo.

Quatre communications pour édifier la jeunesse sur le harcèlement

Quatre communications faites par les experts ont édifié la jeunesse sur le harcèlement en milieu scolaire.  M. Jyer Magnondo du point focal national mouvement jeunesse action (Acbef) est intervenu sur le sous-thème : « Les violences sexuelles : causes, manifestations et conséquences » ; Evariste Moudikaboka, coordonnateur de l’unité de gestion des projets à la direction départementale de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation de Brazzaville, sur le sous-thème : « La loi scolaire et la protection de l’élève ou étudiant » ; madame Grâce Otilibili, conseillère nationale du mouvement action jeunesse (Acbef) a présenté : « Les moyens de défense contre le harcèlement » ; et enfin M. Moke Loamba, sociologue et défenseur des droits de l’Homme (Adhuc)  a exposé sur : « Les jeunes et les droits de l’homme ».

 

 

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Romi Oyo, président de la Fondation Harris Oyo, disant non au harcèlement en milieu scolaire Photo 2 : le président de la Fondation Harris Oyo posant avec quelques élèves et étudiants à l'issue de la conférence-débat

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