NTIC : l’économie numérique comme opportunité de diversification économique au Congo

Mercredi 11 Janvier 2017 - 16:19

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L’expert en communication, enseignant à l’Université Marien Ngouabi, Idriss Anthonin Bossoto, estime que communément appelée « Nouvelle Economie » ou encore « Economie de l’information et du savoir », le numérique représente aujourd’hui une importante source d’emplois directs et indirects qui devra inévitablement contribuer à la diversification économique dans les pays en voie de développement.

Pour l’orateur la réponse ne fait aucun doute, ce terme, dit-il, « apparu dans les années 90, était intimement lié à l’informatique ou à ce qu’on a appelé pendant plusieurs années la bulle Internet. Il est assimilé aux technologies de l’information et de la communication (TIC), et en particulier aux secteurs producteurs ».

Il précise que, « l’économie numérique ne se limite pas à un secteur en particulier, mais prend en compte l’ensemble des secteurs en ligne, ainsi que les logiciels, les services et les matériels informatiques ». Les progrès de l’économie mondiale ont pour fondement l’ensemble des activités liées à l’internet. « En République du Congo, le numérique représente une importante source d’emplois directs et indirects qui contribue fortement à l’employabilité des jeunes diplômés ou non. Il peut être segmenté en 2 secteurs. Il s’agit des secteurs formel et informel des Technologies de l’information et de la communication », constate l’orateur.

Pour Idriss Anthonin Bossoto, dans le contexte congolais, le secteur formel dont les activités sont reconnues par la loi, prend en compte les opérateurs de téléphonie mobile, les fournisseurs d’accès à Internet, les entreprises de prestations des services informatiques, les services de maintenance et de vente d’accessoires informatiques et mobiles. A cela s’ajoutent, reconnait-il, les nouveaux médias, les programmes de télévision y compris l’imprimerie et l’édition.

« Au Congo, l’informel dans le secteur des TIC comprend, les réparateurs des terminaux numériques (téléphones, tablettes, écrans plasma…), les vendeurs de contenus téléchargées (films, musiques, vidéo et images…), les studios d’enregistrement, les studios de montage vidéo, les salles de jeux vidéo, etc. Cependant, nous retenons que l’impact de l’économie numérique aujourd’hui est  la résultante de plusieurs facteurs dans le domaine des télécoms et de l’internet », a-t-il poursuivi.

En termes de contribution directe, déclare-t-il, l’économie numérique a un effet macroéconomique sur l’augmentation de l’investissement productif des entreprises, dans les biens corporels (équipements et matériels numériques) ou incorporels (logiciels utilisés dans le processus de production). Il y a donc un effet sur la croissance car une augmentation du capital productif entraîne un accroissement de la formation brute du capital fixe (FBCF) et par conséquent du PIB, c’est un effet volume direct.

Concluant son exposé, Idriss Anthonin Bossoto, a indiqué que l'impact total de l’économie numérique sur la croissance des pays est composé d’un effet direct via l’accumulation du capital numérique et l’effet indirect mesuré par la diffusion du capital numérique dans le système productif. « Aujourd’hui, les analystes s’accordent sur un point : l’économie numérique est une manne d’or. En effet, elle contribue valablement au PIB et permet aux Etats de disposer de ressources importantes. Dans la note de l’IFRI publiée en 2010 sur l’Afrique Subsaharienne, les recettes des télécoms représentent près de 5% du PIB des pays africains. De plus, dans les pays comme la Zambie, l’Ethiopie ou la Namibie, les ménages dépensent près de 10% de leur revenu mensuel en téléphonie contre 3% (INSEE) dans les pays développés », a-t-il appuyé.

Guillaume Ondzé

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