Opinion

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Sagesse

Mercredi 11 Janvier 2017 - 15:07

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Plus que jamais aujourd'hui, alors que le Congo, comme tous les pays de l'Afrique centrale, se trouve impacté durement par la réduction de ses ressources publiques, il importe de soutenir et si nécessaire de protéger ses institutions traditionnelles. Issues d'une longue, très longue histoire qui débuta il y a plusieurs millénaires, ces institutions et les traditions qu'elles incarnent constituent en effet le véritable pivot de notre société. Même si les temps modernes ont semblé sonner, sinon leur disparition, du moins leur affaiblissement, elles continuent d'occuper une place essentielle dans la société congolaise.

La sagesse, par conséquent, est de les soutenir sur toute l'étendue du territoire national afin qu'elles jouent le rôle d'encadrement qui est le leur depuis la plus haute antiquité. C'est d'ailleurs ce que la Nouvelle Constitution, adoptée par référendum à la fin de l'année 2015, a fait en leur conférant un statut officiel qui les positionne de façon claire au sein de la gouvernance publique.

Alors que la modernité sous ses formes les plus diverses gagne rapidement toutes les couches de la société congolaise un tel rappel, qui semblera incongru à certains, nous parait devoir s'imposer aux autorités de la République. Certes il traduit la conviction et même l'engagement du chef de l'Etat lui-même qui ne manque jamais une occasion de marquer son respect pour les institutions traditionnelles, mais il doit aussi être perçu du haut en bas de l'édifice public comme l'un des fondements de la nation moderne que nous voulons construire, ou plutôt adapter aux conditions de vie moderne qui sont aujourd'hui les nôtres.

Mieux vaut, dans le moment présent, se convaincre que les legs du passé doivent être protégés si le Congo veut tirer le plus grand bénéfice de son émergence sur le plan économique et social. Demain, en effet, il sera trop tard et l'on verra, comme dans la plupart des nations riches que compte la planète, la société civile  se désunir, se morceler avec le risque de voir surgir des tensions internes de plus en plus difficiles à combattre.

Ne pas sacrifier le passé au présent est certainement l'un des impératifs catégoriques du temps que nous vivons.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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