Sommet Afrique-France : une rencontre consacrée aux questions de paix et de sécurité

Jeudi 12 Janvier 2017 - 11:53

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Les 13 et 14 janvier, Bamako, la capitale malienne abritera le Sommet Afrique-France. Trente-cinq chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus à ces assises placés sur le thème du partenariat, de la paix et de l’émergence.

Autour des président malien, Ibrahim Boubacar Keïta et français, François Hollande, se trouveront des chefs d’État francophones, dont le président Idriss Déby Itno du Tchad qui préside l’Union africaine, et de nombreux anglophones, comme Muhammadu Buhari du Nigéria, Yoweri Museveni de l’Ouganda, Uhuru Kenyatta du Kenya, Paul Kagame du Rwanda et Robert Mugabe du  Zimbabwe qui s’étaient déjà annoncés. Avec les personnalités présentes, ils débattront de la prévention et de la gestion des conflits en Afrique.

« Plus de 10.000 hommes sont mobilisés pour la couverture sécuritaire, dont 700 pour la sécurité des hautes personnalités », a indiqué le président du comité d’organisation, Abdoullah Coulibaly.

En ce qui concerne la sécurité continentale, le sommet va chercher à atteindre l’objectif de former 25000 militaires africains dans les trois prochaines années, selon des sources diplomatiques françaises. Ce nombre dépasse celui fixé par le sommet de Paris en 2013 de former 20.000 militaires africains, un effectif non seulement tenu, mais qui a été même dépassé en 2016. Cette formation vise à diminuer la nécessité d’interventions militaires de la France sur le continent africain comme celles lancées ces dernières années au Mali ou en République centrafricaine. Telle est la mission principale de certaines importantes bases françaises en Afrique, comme Dakar, Libreville ou Djibouti.

Malgré cela, les besoins sont encore énormes puisque le Mali ne dispose actuellement que d’environ six bataillons opérationnels, un nombre largement insuffisant pour contrôler un territoire d’1,2 million de km2 sans l’appui des forces de l’ONU et de l’opération française Barkhane. Cette dernière force est un programme militaire mené au Sahel par l’armée française contre les groupes armés.

Autres points à l’ordre du jour : les crises politiques déclarées ou latentes dans certains foyers de tensions comme en Gambie, en République démocratique du Congo où le président Joseph Kabila a obtenu une prolongation de son mandat jusqu’à l’organisation d’une présidentielle à la fin de cette année. A cela s’ajoute le sujet des migrants africains en Europe, source fréquente de tensions entre pays européens et africains. L’Afrique et la France devront, à cette occasion, discuter d’éventuels accords de réadmission des migrants expulsés, selon les sources suscitées.

Notons que le Mali est le seul pays africain a abrité une deuxième fois le sommet Afrique-France, depuis sa création en 1973.

 

Nestor N'Gampoula

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