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Regard sur les cinquante dernières années 1965-2015 2009 (62)

Jeudi 16 Mars 2017 - 12:44

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Catastrophes, calamités, accidents, décès pour causes diverses, tel est le contenu des informations déversées par les médias quotidiennement en cette année 2009. À quelques mois de l’élection présidentielle de juillet 2009, la liste des postulants s’allonge chaque jour. En ce début d’année, dix candidats, au total : Ange-Edouard Poungui, Anguios Nganguia Engambé, Bertin Pandi Ngouari, Bonaventure Mizidy, Denis Sassou N'Guesso, Georges Nguékala, Jean-François Tchibinda Kouangou, Joseph Kignoumbi, Mathias Dzon, Raymond Timothée Mackitha. Avec ces candidats, écrivais-je, à l’époque, non sans prémonition : « Un boulevard pour Sassou N'Guesso », Hormis leur sempiternelle revendication au sujet de « la convocation, dans les meilleurs délais, par le pouvoir, d’une concertation politique de tous les acteurs politiques congolais… », resserrer les rangs, en vue d’une alternance démocratique au Congo, tel est, en gros, ce que l’on peut retenir des états généraux de l’opposition congolaise (20 au 22 février 2009), animée entre autres, par Guy-Romain Kinfoussia (président du présidium), Mathias Dzon, Pascal Tsaty Mabiala, Ange Edouard Poungui, Clément Mierassa, Hervé Malonga, Mambou Aimée Gnali, Raymond Damase Ngolo, Hellot Dacy, Dominique Basseyila, etc.

Décès de la sénatrice Micheline Golengo, dans la nuit du 12 au 13 février 2009, à Choisy-le-Roi, en France, à l’âge de 69 ans. Née le 13 septembre 1940 à Brazzaville, institutrice de l’école primaire, elle passe à la diplomatie, en 1960. Le 14 mars 2009, Edith Lucie Bongo-Ondimba, 45 ans, fille aînée du président Denis Sassou N'Guesso et épouse du président gabonais, Omar Bongo-Ondimba, décède à Rabat, au Maroc. Elle est inhumée à Oyo (département de la Cuvette) après des hommages officiels à Libreville et à Brazzaville.

Quelques temps après l’actualité politique reprend son cours. Après Kinshasa, le président français, Nicolas Sarkozy, effectue une visite de travail à Brazzaville, du 26 au 27 mars 2009. En marge de ses échanges avec son homologue congolais, Denis Sassou N'Guesso, il reçoit, jeudi 26 mars, une délégation de l’opposition congolaise composée de : Guy-Romain Kinfoussia, Pascal Tsaty-Mabiala, Clément Mierassa et Jean-Paul Bouity. Pour l’essentiel, au-delà du satisfecit de ces hommes politiques, c’est cet extrait de son allocution devant le Parlement réuni en congrès, qui sonne comme un glas pour l’opposition : « Mesdames et Messieurs, j’ai conscience, également, que depuis peu d’années, grâce au président Denis Sassou N'Guesso, le Congo a retrouvé la stabilité et la sécurité. Brazzaville reconstruite ; Brazzaville apaisée, c’est dire que cette bataille-là, vous l’avez gagnée et ne vous arrêtez pas en chemin. Il faut gagner toutes les autres, et le chemin est encore long ». Ce passage de son allocution est salué par un tonnerre d’applaudissements, comme l’écrit Joachim Mbanza, dans La Semaine Africaine,  n° 2879, du vendredi 27 mars 2009.

Quelques jours après, s’ouvre au Palais du parlement, une concertation citoyenne, en présence du Premier ministre Isidore Mvouba, des membres du gouvernement, du corps diplomatique, des délégués des partis politiques et des organisations de la société civile. Le F.p.o.c (Front des partis de l’opposition congolaise), dirigé par Guy-Romain Kinfoussia, boycotte la cérémonie d’ouverture et le début des travaux, dirigés par Obami-Itou, président du Sénat, secondé par Joseph Hondjuila Miokono, en qualité de vice-président, un des leaders de l’opposition. Destin Arsène Tsaty-Mboungou, secrétaire général de l’Upads (Union panafricaine pour la démocratie sociale) réunifiée ou fond jaune, présent à la concertation citoyenne, regrette que ce rendez-vous politique n’ait pu réunir l’ensemble de la classe politique congolaise. Et pour cause ! De son côté, l’opposition dite modérée est satisfaite des résultats auxquels ont abouti les participants. C’est ce qu’elle a déclaré,  au cours d’une conférence de presse, organisée le mardi 21 avril 2009, à l’hôtel Marina. Cette frange de l’opposition est représentée par : Joseph Hondjuila du R.f.d (Rassemblement des forces démocratiques) ; Nicéphore Fylla Saint-Eudes du P.r.l (Parti républicain et libéral) ; Claudine Munari du M.u.s.t (Mouvement pour l’unité, la solidarité et le travail) et Mboussi Ngouari du Rad (Rassemblement des acteurs de la démocratie).  

Le 11 avril 2009, Guy-Léon Fylla, doyen des artistes-peintres et des musiciens congolais, fête ses 80 ans de présence sur cette terre des hommes et ses 60 ans de carrière artistique. À cette occasion une exposition de ses tableaux se tient à l’Ecole de peinture de Poto-Poto. « C’est un témoignage que nous rendons à Guy Léon Fylla, à travers ses œuvres qui ont fait la fierté de notre culture», déclare, à cette occasion, le professeur Jean-Luc Aka-Evy Saint-Vito, directeur général de la Culture, qui couvre de lauriers l’artiste. Ainsi va la vie au Congo.

 

 

MFUMU

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