Fonds bleu pour le Bassin du Congo : un outil de dynamisation du transport fluvial

Samedi 1 Avril 2017 - 18:00

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Le Fonds bleu pour le Bassin du Congo, qui a été porté sur les fonts baptismaux en début de mars dernier à Oyo, permettra entre autres, de dynamiser le transport fluvial au Congo et dans la sous région, estime le conseiller à l’économie fluviale du ministre en charge des Transports, Eustache Libata.

« Il y a beaucoup de projets qui ont été initiés et qui connaissent une réalisation lente ou sont quelquefois arrêtés par manque de financement. Etant donné que le Fonds bleu va être un outil de financement avec une gestion transparente, des mécanismes bien établis, nous avons bon espoir que cela permettra de dynamiser le transport fluvial », explique-t-il.

Douze pays d’Afrique subsaharienne et le Maroc se sont engagés dans le cadre de ce fonds qui est une initiative de la République du Congo, visant à mobiliser les financements au profit des projets d’entretien des voies navigables et d’amélioration des conditions de vie des populations. Le transport fluvial national est confronté à de nombreux défis parmi lesquels ceux liés à l’amélioration de la navigabilité et de la sécurité de la navigation, à la qualité des infrastructures portuaires et d’accostage dont certaines se trouvent en état de vétusté.

Pour Eustache Libata «le transport fluvial et les voies navigables sont un maillon essentiel. D’une part, pour réaliser l’objectif traditionnel du Congo en qualité de pays de transit ; d’autre part, pour renforcer la chaîne logistique de transport qui permettra de desservir l’hinterland national et sous-régional».

Dans le passé, le transport fluvial a joué un rôle déterminant dans le transport des marchandises vers les centres de consommation et d’exportation. Il s’agit notamment du cas du bois produit dans le Nord Congo qui transitait en grande quantité au port maritime de Pointe-Noire via le chemin de fer Congo océan (CFCO). Ce trafic avait été interrompu pendant  les conflits armés de 1997, obligeant les exploitants forestiers de cette partie d’évacuer leur production par le port de Douala au Cameroun.

«Ce qui a conduit au déroutement du trafic bois du Nord Congo vers les voies parallèles, c’est simplement le fait que nous n’étions plus en mesure de mettre à la disposition des exploitants forestiers une offre de transport permanente toute l’année», indique Eustache, ajoutant que l’offre de transport permanente s’obtient en développant le transport multimodal.                   

Christian Brice Elion

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