Santé : l’Université Marien-Ngouabi organise les premières journées congolaises des sciences biomédicales

Mercredi 31 Mai 2017 - 14:48

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Haut lieu d’échange d’expériences entre praticiens, les rencontres organisées les 30 et 31 mai au rectorat de Brazzaville visent notamment à promouvoir la pratique des sciences biomédicales ; contribuer à la formation continue des participants ou des praticiens ; promouvoir l’éthique et la déontologie dans le domaine des sciences biomédicales

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, a lancé le 30 mai les Premières journées congolaises des sciences biomédicales, placées sur le thème : « Place des sciences biomédicales dans la lutte contre la maladie ». Il s’agit d’une rencontre ouverte aux décideurs, enseignants, doctorants, étudiants inscrits en licence, master dans la Faculté de sciences de la santé (FSSA) et celle des sciences et techniques, les chercheurs ainsi que les professionnels en sciences biomédicales des structures de santé publiques et privées.

Au programme : des communications orales et affichées allant de la microbiologie à la génétique en passant par l’anatomopathologie, l’immunologie, la biologie moléculaire et la bioéthique. Les laboratoires GSK animeront également un symposium sur la bio résistance aux antibiotiques. Les résultats attendus étant la connaissance des difficultés et opportunités de la partie des sciences biomédicales ; l’adhésion des praticiens au projet de la création de la Société congolaise des sciences biomédicales.

Selon le président du comité scientifique d’organisation, le Pr Jean Félix Peko, ces journées sont la conséquence de la mutation dans le domaine de la formation. Ceci avec la création des parcours Master et formation doctorale à la FSSA et des enjeux liés au secteur de la recherche ainsi que de l’exercice de la profession de biologistes et disciplines apparentées. « Autant, il existe une diversité de disciplines dans les sciences fondamentales appliquées à la médecine, autant les sciences biomédicales interviennent dans toutes les étapes de la lutte contre la maladie ; de la recherche pour la mise au point d’un vaccin jusqu’à l’évaluation du traitement. Le professionnel en sciences biomédicales, par rapport au clinicien ou au médecin traitant, peut être assimilé au cameraman qui travaille dans l’ombre », a-t-il souligné. La pratique des sciences biomédicales nécessite un environnement approprié.

Ces assises sont organisées quelques jours après la publication des résultats de l’étude sur la consommation des antibiotiques au Congo qui n’épargne pas le pays de la résistance à ces produits. Cette étude remet également en cause la qualité des résultats des diagnostics posés dans les grandes structures sanitaires tant publiques que privées. Le Pr Jean Félix Peko a regretté le fait que les laboratoires des hôpitaux, des écoles de formation et des établissements de recherche au Congo restent le parent pauvre du système de santé et de recherche dans le pays.

Atteindre des résultats concrets

Le ministre de l’Enseignement supérieur a, de son côté, rappelé que l’organisation de ces rencontres à travers la FSSA témoigne de l’ambition de l’Université Marien-Ngouabi de se doter d’un instrument de formation continue et des spécialistes de haut niveau dans le domaine des sciences biomédicales et de contribuer ainsi à mieux cerner la complexité de la compréhension des mécanismes physiopathologiques du vivant.

« La tenue de ces premières journées des sciences biomédicales, à travers des sujets et des thématiques scientifiques complexes et variés, constitue au fond une occasion unique pour mobiliser tous les professionnels en santé autour de réflexions sur les enjeux actuels des sciences biomédicales. Elles participent ainsi à la mise en œuvre du  programme du gouvernement », a indiqué Bruno Jean Richard Itoua. 

Il a, enfin, souligné que les sciences biomédicales et l’ensemble du domaine de la santé devraient continuer à s’enrichir par la mise en place permanente des équipes de recherche pluridisciplinaires. Afin, dit-il, de colliger toutes les parties prenantes nécessaires à l’atteinte de résultats concrets pour le bénéfice des Congolais souffrant des pathologies encore placées sous des explications non scientifiques.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Bruno Jean Richard Itoua posant avec les officiels ; les participants aux premières journées des sciences biomédicales ; crédit phot Adiac

Notification: 

Non