Opinion

  • Humeur

Le refus de communiquer de certains directeurs départementaux indispose

Samedi 25 Novembre 2017 - 14:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


C’est aussi une certaine antivaleur, le fait de refuser à la presse l'accès aux sources d'information, alors que celle-ci doit informer la population sur ce qui se passe dans son milieu. Combien de directions départementales de l'administration publique n'ont-elles pas fermé aux journalistes la porte au nez quand il s'agit de solliciter une interview ou de vérifier l'information à la source?  Cette façon de faire laisse libre cours aux rumeurs, aux mensonges, aux ragots, bref aux informations non fondées pouvant aussi discréditer la direction départementale qui se comporterait ainsi.

Ce comportement est à dénoncer avec la dernière énergie car il pousse la population à se fabriquer sa propre opinion. Tenez ! Il y a une semaine environ, les autorités départementales de Brazzaville chargées du commerce venaient d’incinérer des aliments avariés, notamment des poulets, poissons et viandes congelés ainsi que des boîtes de conserve dont la date de validité était dépassée. Geste louable, car la presse était là et a diffusé cette information.

À Pointe-Noire, la presse s'était également saisie de ceratines plaintes de la population, au sujet justement des produits alimentaires avariés proposés à la consommation par certaines boucheries de la place. Des interviews ont été sollicitées en vain auprès des autorités locales chargées de ces questions pour en savoir un peu plus.  Ce refus catégorique de parler peut ouvrir la voie aux rumeurs de toutes sortes, puisque l’opinion ne sait pas quelle a été la destinée de ces aliments avariés, surtout que la fin de l'année approche. Puisque l'officiel refuse de communiquer, à qui incomberait le tort si la population donne libre cours à la rumeur ?                     

Le secret d'État existe et la presse le sait bien.  Mais de grâce, serait-ce aussi un crime de lèse-majesté en parlant d'un tuyau de conduite d'eau qui a été sectionné quelque part dans la ville et dont la réparation tarde à se faire ou  encore en attirant l'attention de la population sur la circulation, dans la chaîne alimentaire, des produits impropres à la consommation ?  Pourquoi interdire à la presse d'informer le public des faits tels la panne des feux de signalisation, la prolifération incontrôlée et non hygiénique des restaurants de fortune, la colère des pêcheurs au sujet de telle ou telle autre mesure prise par l'autorité, les plaintes des peintres et sculpteurs qui manqueraient de site de travail, etc. ?  Et pourtant, ces informations peuvent bien faire l’objet de communication de la part du directeur départemental du secteur concerné devant les médias.   

Pendant ce temps, ces mêmes autorités départementales qui refusent de communiquer sont les premières à se plaindre des ragots. Et alors ? Que cela change en bien dans les mois à venir. Au cas contraire, nous citerons nommément les administrations concernées. Affaire à suivre.

 

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Humeur : les derniers articles