Accord de Paris : cinq annonces fortes de la Banque mondiale à l’intention des pays en développement

Vendredi 15 Décembre 2017 - 18:58

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Profitant du « One Planet Summit », une activité coorganisée par la France, l’ONU et le Groupe de la Banque mondiale (BM), le président de cette institution financière internationale, Kim Jong Jim, a présenté sa nouvelle approche dans le cadre du soutien à la mise en œuvre des Objectifs de l’Accord de Paris par les pays en développement. Il en ressort quelques aspects fondamentaux.

Après 2019, le Groupe de la BM cessera de financer les activités en amont du secteur pétrolier et gazier. Pour autant, un financement d’activités en amont est prévu « exceptionnellement» pour les pays les plus pauvres si celui-ci favorise « indéniablement» l’accès des pauvres ou lorsque le projet est conforme aux engagements du pays au titre de l’Accord de Paris. Il s’agit, pour l’institution de Breton Wood, de modifier ses activités en tenant compte de l’évolution rapide du monde.

L’autre grande annonce est le renforcement des ambitions climatiques du Groupe grâce à son plan d’action sur le changement climatique. La bonne nouvelle est l’espoir désormais permis d’atteindre la cible de 28 % des prêts consacrés à l’action climatique d’ici à 2020, ainsi que son plan d’action sur le changement climatique. Il est prévu, d’ailleurs, la présentation prochaine du Plan d’action sur le changement climatique et l’annonce de nouveaux engagements et cibles pour l’après-2020 lors de la COP24 devant se tenir en Pologne en 2018.

L’on parle d’une troisième annonce sur la décarbonisation des activités de la BM. L’objectif est de faire en sorte que la responsabilité climatique soit intégrée à l’ensemble de ses activités. Dès l’année prochaine, le Groupe va commencer à déclarer les émissions de gaz à effet de serre des projets d’investissements qu’il finance dans les principaux secteurs, notamment le secteur énergétique. Et les résultats seront publiés tous les ans. Le Groupe a pris l’option d’appliquer un prix virtuel pour le carbone lors de l’analyse économique de tous les projets de la Bird et de l’IDA. « L’IFC utilise la tarification du carbone dans les principaux secteurs depuis janvier 2017 et étendra cette mesure à tous les secteurs dès janvier 2018 ».

La quatrième annonce vise la mobilisation des fonds en vue de transformer l’atténuation et la résistance aux chocs climatiques. Le plus grand fonds obligataire de l’histoire (estimé à deux milliards de dollars américains) qui sera consacré aux marchés émergents va voir le jour grâce à un partenariat entre IFC et Amundi. L’idée est d’accroître considérablement le financement privé des projets liés au climat. Il existe un accord de prêt entre la BM et le gouvernement égyptien pour la réduction des subventions aux combustibles fossiles. Plusieurs autres projets sur des secteurs ayant un potentiel transformationnel continueront à bénéficier du soutien de la BM.

Enfin, la dernière annonce concerne les partenariats pour accélérer et intensifier l’action climatique. Ce projet va bénéficier d’une implication plus déterminante des banques multilatérales de développement et autres partenaires. La BM pourra collaborer directement avec les pays émergents pour accélérer leur transition énergétique. Nous y reviendrons.

Laurent Essolomwa

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