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Les grillades vendues à ciel ouvert ne riment pas avec la santé publique

Samedi 6 Janvier 2018 - 18:00

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La vente des grillades dans la ville n’est pas en soi une mauvaise chose, mais la manière de les vendre est à déplorer. Elles sont, en effet, exposées à l’air libre,  à longueur de journée, à la merci des mouches et autres agents vecteurs de diverses infections. Où sont passés les services de l’Inspection de santé et l’association de défense des droits des consommateurs ? Il s’agit là d’une question qui touche la santé publique.

Il est devenu comme une coutume dans nos villes, de voir qu’à côté d’un quelconque bistrot, sont ouverts des mini-espaces insalubres où sont vendues des grillades de toute sorte. On y trouve, dans ces milieux, à même le sol, de petites cuvettes remplies d’eau jaunâtre, des serviettes dont la couleur ne se distingue plus, servant à se laver et à s’essuyer les mains. Au-dessus des assiettes en plastique dans lequelles sont servies ces grillades, planent de temps en temps des mouches.

Un spectacle qui se passe sous l’œil impuissant des services d’hygiène générale, de l’Inspection générale de la Santé et de l’Association de défense des droits des consommateurs. Certaines maladies découvertes lors des examens dans les centres hospitaliers ne sont-elles pas contractées dans ces endroits malsains ? Et si la santé est réellement dans l’assiette, comme disent les spécialistes de ces questions, pourquoi les services habiletés ne demandent-ils pas aux propriétaires de ces lieux de prendre en compte l’hygiène ?

Ces aliments souillés et vendus à ciel ouvert exposent les consommateurs aux maux tels que la fièvre typhoïde, les douleurs abdominales, les nausées et vomissements, les maux de tête, la tuberculose, les fièvres et infections généralisées, les vers intestinaux, les maladies cardio-respiratoires, etc.  Les milieux dans lesquels ils sont vendus n’ont jamais été désinfectés et pourtant apportent de l’argent à leurs tenanciers.  Si la santé publique a bien un rapport avec ce que l’on consomme ou avec l’environnement immédiat, il serait vraisemblable que la propreté et l’hygiène des aliments et de l’environnement puissent être déterminants. Car des aliments ont toujours présenté des risques d’intoxication si leurs conditions de production et de conservation sont mauvaises. La vente des grillades non hygiéniques devrait interpeller les services habiletés.

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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